Quelque 1.500 enfants, fréquentant principalement l'enseignement spécialisé, passent plus de trois heures par jour dans les transports scolaires en Wallonie, dénoncent mercredi le délégué général aux droits de l'enfant, Unia et la Ligue des familles, à l'occasion d'une après-midi d'échange sur la question. Selon eux, la solution réside dans le développement de l'école inclusive, qui permet à des enfants en situation de handicap de fréquenter une école proche de leur domicile, moyennant quelques aménagements.
La toute grande majorité de ces 1.500 enfants sont en situation de handicap et se rendent vers un établissement d'enseignement spécialisé. Un grand nombre quitte leur domicile avant 07h00 pour ne rentrer qu'après 18h00. Outre la longueur des trajets, les trois institutions relèvent également le manque de formation du personnel accompagnant. Il arrive ainsi que des enfants soient exclus du bus et dès lors déscolarisés. Pour le DGDE, Unia et la Ligue des familles, la solution réside dans le développement de l'école inclusive.
Le modèle de l'"école spéciale" étant très ancré dans la société belge, les trois institutions proposent avant tout de mettre rapidement en place quelques mesures concrètes : instaurer par décret une limite maximale de durée du trajet, diminuer la taille des bus afin de réduire la durée des ramassages, améliorer le statut des accompagnateurs, désigner une personne de référence chargée de répondre aux questions des parents et assurer les transports en commun gratuits pour les parents qui ne recourent pas au transport scolaire.
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