Le président de la FGTB était l'invité de Pascal Vrebos ce dimanche sur RTL-TVI. Thierry Bodson a notamment été interrogé sur le réchauffement climatique. Faut-il se diriger vers une décroissance? Et quelles sont les propositions du syndicat socialiste?
Pascal Vrebos: Pensez-vous que l'humanité pourrait sacrifier la croissance économique pour lutter contre le réchauffement climatique? Etes-vous favorable à la décroissance et donc à consommer moins?
Thierry Bodson: La décroissance, c'est quelque chose en laquelle je ne crois pas. Par contre, ce qui est clair, c'est qu'il faut une autre économie. La chose qui doit être faite, c'est aller vers une économie avec moins de carbone. Il y a deux façons d'y arriver.
Pascal Vrebos: Donc, pas la décroissance?
Thierry Bodson: Non, pas la décroissance. Par contre, il faut relocaliser un certain nombre d'activités économiques. Il y a beaucoup d'activités qui sont faites ailleurs dans le monde, et puis le transport coûte cher, pollue, et ainsi de suite. C'est un premier élément. Un deuxième élément, il faut que dans l'activité économique qui est déjà ici, on puisse avoir des modes de production bas carbone. Ce qui se met en place, notamment avec les expériences de l'économie circulaire et autres, mais pas assez vite. Le rythme n'est pas suffisant.
Pascal Vrebos: Parce que certains, de gauche, disent qu'il faut une décroissance. Vous c'est clair et net, pas de décroissance. Dites-moi, après l'éco-socialisme, est-ce qu'il y a une éco-FGTB?
Thierry Bodson: Vous savez, en ce qui concerne notamment la transition vers une économie bas carbone, en ce qui concerne l'économie circulaire, à chacun des derniers congrès la FGTB a des positions très claires en la matière. Elle participe aux sommets comme la COP26 de façon très active, donc on est tout à fait conscient qu'il faut changer de cap.
Pascal Vrebos: Vous verdissez?
Thierry Bodson: (rire) Ça dépend comment on va le prendre! Il faut en tout cas changer de cap parce que c'est important. La planète ne survivra pas encore des années à ce rythme-là. Et le dérèglement climatique, ce sont les moins bien nantis qui le paient. On le voit dans les pays avoisinants, on le voit dans les pays lointains, mais on l'a vu ici durant l'été avec les inondations. Qui habitait à côté des cours d'eau? Les personnes les moins nanties.
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