La seule obsession du gouvernement Michel est de "contraindre les travailleurs malades à reprendre le travail ou les sanctionner", a regretté vendredi le groupe PS de la Chambre après l'approbation par le conseil des ministres de l'avant-projet de loi relatif à la réinsertion des malades de longue durée. Selon Frédéric Daerden, "il conviendrait plutôt de réorganiser les conditions de travail pour permettre au travailleur de se réintégrer sereinement". Ce qu'il faut, c'est un meilleur accompagnement, un plan de reclassement, des formations supplémentaires et des postes de travail adaptés, souligne-t-il. "Le gouvernement Michel tente ici de nous faire croire que les travailleurs malades se complaisent dans les aides sociales alors que tous les indicateurs démontrent, au contraire, qu'ils souhaitent reprendre le travail dès que leur état de santé le permet. Doit-on rappeler au gouvernement que ces travailleurs sont déjà victimes d'une perte de revenus puisqu'ils ne touchent que l'équivalent de 60% de leur salaire?", s'est pour sa part indigné Jean-Marc Delizée.
Le PS rappelle que les trajets de réintégration dans l'entreprise pour les malades de longue durée mis en place par le gouvernement Michel débouchent dans près de 70% des cas sur un licenciement pour "force majeure médicale", c'est-à-dire sans préavis ni indemnité. "Comment croire que la menace d'une sanction pécuniaire sera le remède magique", se demande-t-il dès lors.
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