Ce jeudi a connu un revirement de carrière surprise en politique: celui de Jean-Luc Crucke. L'ancien ministre wallon du budget renonce à sa candidature comme juge à la cour constitutionnelle. Il veut désormais rester en politique et lance une sorte de cercle libéral, écologique et social. Pas un nouveau parti, il reste au MR. Mais plutot un courant au sein de ce MR.
Ce n'est pas la première fois que le parti libéral voit la création de courants en son sein... Le dernier en date, c'était le "rassemblement des libéraux progressistes", il y a deux ans et demi. Il se réclamait lui aussi du libéralisme social. Mais sans les tonalités très fortes en matière de climat souhaitées par Jean-Luc Crucke.
Ces libéraux progressistes sont nés lors de la campagne interne du MR, pour élire le président du parti. Georges-Louis Bouchez avait été élu, mais un courant plus centriste avait récolté les voix d'un quart des votants. Ce courant avait alors l'ambition d'influencer la ligne du MR, à l'initiative notamment de la figure liégeoise du MR Christine Defraigne.
On ne peut pas dire que ce courant a vraiment pesé, ces derniers temps, au sein du MR. Etouffé par un président de parti aux élans de droite sarkozyste.
Le MR en soi, est aussi déjà une fédération de partis. Il est composé du PRL et des MCC.
Un flop ?
L'initiative de Jean-Luc Crucke, annoncée jeudi, pourrait donc très bien faire flop. Si elle n'est pas raliée très rapidement par d'autres pointures de premier plan, du MR ou d'autres horizons. De même, s'il a l'intention de briguer la présidence des réformateurs.
L'ancien ministre, en attendant, va conserver son poste de député wallon pour le MR.
Georges Louis Bouchez, sur Bel RTL jeudi matin, s'est permis à ce titre de rappeler à Jean-Luc Crucke ses obligations. Une loyauté et un esprit de groupe, vis à vis du MR (traduction : pas de fronde). Et une action au service de l'intéret général (comprenez : "pas de positionnement pour des calculs personnels"):
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