Le bureau fédéral de la FGTB a acté mardi l'éviction du président du syndicat, Robert Vertenueil, qui a officiellement remis ses mandats au sein du secrétariat fédéral. Le Liégeois Thierry Bodson reprend provisoirement sa fonction, dans l'attente de la désignation d'un nouveau président à la mi-septembre.
Dans le RTL INFO 13H, Thierry Bodson s'est exprimé sur sa prise de fonctions dans un contexte un peu particulier. Son prédécesseur a été écarté, en partie, parce qu'il a discuté avec le président du MR Georges-Louis Bouchez. Discuter avec des partis d'opposition démocratiques est-il interdit à la FGTB ? "Ce n'est pas parce qu'il y a une discussion avec un responsable politique libéral. Le problème dénoncé, c'est deux choses. La première est d'avoir une discussion directement en présence de journalistes alors qu'il s'agissait apparemment d'un premier contact. Deuxième élément, c'est la discussion d'éléments comme un pacte social alors qu'à l'intérieur de la FGTB, nous avons dit encore récemment dans les instances, que nous ne sommes pas prêts à discuter d'un pacte social dans l'état actuel des choses."
Thierry Bodson incarne une gauche plus gauche que celle de Robert Verteneuil. Doit-il son élection au PTB ?
"Le PTB n'a rigoureusement rien à voir avec l'ensemble des discussions qui ont eu lieu au sein des instances. C'était une discussion entre les centrales et les régionales sur la politique syndicale à mener. Je ne suis pas plus proche du PTB que ne l'était Robert Vertenueil. Ce que je dois faire, c'est défendre les intérêts des travailleurs et surtout de respecter les mandats donner par le bureau fédéral."
Le bureau de ce mardi s'est par ailleurs tenu "de façon constructive", a assuré M. Bodson. "Nous sommes venus avec une proposition concrète, car on ne peut pas se permettre d'avoir une longue vacance du pouvoir dans la situation actuelle de crises sanitaire et économique. Nous avons donc dit à l'ensemble des centrales que nous souhaitions une solution rapide à mettre en place, dans le respect des statuts", a-t-il précisé, accompagné de la secrétaire générale Miranda Ulens. "Nous allons travailler très dur durant les deux prochaines années pour s'assurer que la FGTB pèse sur le débat politique", a poursuivi Mme Ulens, concédant qu'il il était devenu "très difficile" pour M. Vertenueil de tenir sa place après avoir perdu la confiance d'une majorité d'instances du syndicat. "Thierry Bodson, c'était l'évidence pour assurer l'intérim. A deux, nous avons la confiance de l'ensemble des centrales et régionales." "La décision permet d'avoir une certaine continuité, via une solution en interne", s'est félicité M. Bodson, qui a déjà indiqué qu'il serait candidat à la poursuite de sa mission jusqu'au congrès de 2022.
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