Les dirigeants d'Asie du Sud-Est ont déploré l'avancée "largement insuffisante" des discussions pour rétablir la paix en Birmanie, en proie à la guerre civile depuis le coup d'État de 2021, selon un projet de déclaration commune consulté jeudi par l'AFP.
L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), réunis en sommet au Laos depuis mercredi, négocie en vain depuis trois ans une sortie de crise.
La feuille de route, dite en "cinq points", établie par les États membres quelques semaines après le putsch, reste ignorée par la junte, engagée dans des combats toujours plus violents avec des rébellions issues de l'opposition politique et de minorités ethniques.
"Nous appelons à davantage de progrès" en raison de "notre inquiétude sur l'avancée largement insuffisante de la mise en œuvre des cinq points", ont déclaré les dirigeants du bloc régional.
Les conditions fixées par l'Asean comprennent notamment l'arrêt immédiat des combats et la mise en place d'un dialogue entre toutes les parties impliquées.
Dans l'ébauche de communiqué, les dirigeants de l'Asean maintiennent que leur plan doit rester la "principale référence" pour résoudre la crise en Birmanie.
Ils réaffirment aussi le statu quo sur la représentation "non-politique" de la Birmanie aux sommets de l'organisation, où les généraux putschistes ne sont plus conviés depuis octobre 2021.
Le conflit en Birmanie, qui a provoqué la mort de plus de 5.300 civils et le déplacement de plus de 3,3 millions de personnes, selon l'Onu, constitue l'un des plus grands défis que l'association ait eus à affronter depuis sa création en 1967.
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