Il sera possible pour un député fédéral de réagir à un "fait personnel" lors de la séance hebdomadaire de questions d'actualité. Le président de la Chambre Peter De Roover a expliqué jeudi en séance plénière cette décision prise la veille en conférence de présidents, l'organe chargé d'organiser les travaux de l'assemblée.
Cette précision fait suite à un incident survenu la semaine dernière. Les déclarations du président du MR, Georges-Louis Bouchez, à propos de l'attaque au bipeur menée au Liban avaient enflammé la Chambre. Interrogé sur Radio Judaïca, l'homme fort des libéraux francophones avait qualifié de "coup de génie" cette attaque qui a visé plusieurs milliers de membres du Hezbollah et a été attribuée aux forces israéliennes. Même si les questions de Rajae Maouane (Ecolo-Groen), Christophe Lacroix (PS) et Peter Mertens (PTB) portaient sur la situation au Liban, ils ont nommément visé M. Bouchez et exprimé leur indignation devant ces propos. L'intéressé a voulu répliquer à plusieurs reprises et a interrompu depuis son banc ses détracteurs. Exaspéré, il avait même quitté sa place et gagné le perchoir où siège le président mais n'a pas reçu la parole.
La conférence des présidents s'est penchée sur cet incident. Et il a été convenu d'autoriser une réplique pour "fait personnel" si un membre a été nommément cité par un collègue pour "insultes, mensonges, accusations", a précisé M. De Roover.
"Si on cite votre nom dans le cadre d'une question, vous pouvez lever la main. Et vous ne devez pas utiliser toute sorte d'accessoires pour vous faire remarquer", a ajouté le président de la Chambre. La question du fait personnel ne sera abordée qu'après la réponse du gouvernement et la réplique du député qui posait sa question.
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