Jean-Paul Wahl, chef de groupe MR au Parlement wallon, était l'invité politique de Fabrice Grosfilley ce matin sur BEL RTL. L'occasion d'en savoir un peu plus sur la commission parlementaire qui va enquêter sur la gestion des inondations dévastatrices du mois de juillet. Qui y aura-t-il? Combien de membres? Et quel sera son rôle? Explications.
Une commission d'enquête parlementaire a été créée afin de savoir tout ce qui s'est passé lors des inondations de la mi-juillet. Cette commission aura pour mission d'enquêter sur la gestion de ce phénomène: "Est ce que tout ce qui était humainement faisable a été fait?", pointe Jean-Paul Wahl, chef du groupe MR au Parlement wallon qui était l'invité politique de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL ce matin. Voilà le but de cette commission: faire la lumière sur les zones d'ombres de ces évènements passés dont les dommages sont encore visibles un peu partout.
Y aura-t-il un vrai travail d'investigation?
C'est vraiment la mission que nous lui avons donné. Nous partons d'une page blanche: que s'est-il passé les jours avant les inondations, puis pendant. Y a-t-il eu quelque part dysfonctionnement? Alors il y a une enquête judiciaire qui est en cours, nous devons être attentif à ne pas la mettre en péril.
Est ce que le but de cette commission est simplement de dire que tout le monde a bien fait son travail et que c'est juste la faute à pas de chance?
Peut être que ce seront les conclusions mais je ne le pense pas. Nous voulons vraiment essayer de savoir ce qui s'est passé: est-ce simplement trop d'eau qui est tombé comme j'ai pu l'entendre? Parce que trop d'eau, il y en a déjà eu, c'est certain.
Mais est-ce que tout ce qui était humainement faisable a été fait? C'est ça la vraie question.
Cela concerne donc à la fois la préparation en amont, comme par exemple la construction sur des zones inondables mais aussi la gestion au moment précis des inondations concernant les systèmes d'alertes, l'évacuation et les barrages?
Il y a tout un travail qui va se poursuivre par ailleurs dans la commission spécialisée habituelle, notamment sur une réflexion sur l'aménagement du territoire: comment va-t-on reconstruire ? Il y a des urgences qui continuent de devoir être réalisées et contrôlées par le Parlement comme curer les lits des cours d'eau, c'est indispensable.
La commission d'enquête ne va pas aller jusque-là, c'est le travail normal des parlementaires.
Le rôle de la commission sera donc d'enquêter uniquement sur la gestion des évènements? On ne va pas s'occuper de reconstruction par exemple?
Non on va pas s’occuper de reconstruction, ce sera dans les commissions habituelles.
Combien de temps va durer cette enquête?
Nous nous sommes fixés un objectif de 3 mois maximum. Les conclusions sont donc attendues pour la fin de l’année voire début de l’année prochaine, nous l’espérons vraiment bien.
Concernant la polémique des barrages, ont-ils été ouvert à temps ou trop tard, avez-vous un avis sur cette question?
Personnellement non, je lis et j’entends plusieurs thèses possibles. Fallait-il ou non relâcher l’eau ? Est-ce que cela a-t-il été fait au bon moment ? Est-ce que les infrastructures ont fonctionné comme elles le devaient ? Est-ce qu’elles ont été entretenues ? Tout ça ce sont des questions qui devront être posées. Et que la commission posera.
Eviter des dommages, je pense qu’au vue de la quantité d’eau, c’était impossible. Mais est ce que toutes les dispositions ont été prises pour minimiser les impacts des inondations ?
Pour enquêter sur ce sujet, il faut quand même maîtriser des compétences en climatologie et météorologie, y aura-t-il des experts?
Il est prévu que la commission puisse entendre des experts mais aussi qu'elle se fasse assister si nécessaire sur certains aspects.
Avez-vous déjà les noms du MR qui seront dans cette commission?
Sabine Laruelle, qui sera vice présidente de la commission, Philippe Dodrimont d’Aywaille, Diana Nikolic de Liège, Christine Mauel, qui gère la communauté germanophone à Eupen et qui est aussi députée wallonne, François Bellot et moi-même comme suppléant.
Tous les suppléants et effectifs auront tous la même possibilité d’interventions. Le travail sera tellement conséquent que dans chaque formation politique, il faudra que le travail soit suivi.
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