Quelque 350 personnes, selon la police locale, ont participé dimanche à Bruxelles à une marche pour rappeler la "crise oubliée des sans-papiers". Elles ont notamment demandé la régularisation des sans-papiers, la fermeture des centres fermés et l'arrêt des expulsions. Parmi leurs revendications comptaient également la liberté de circulation pour tous et le respect des droits fondamentaux des sans-papiers.
"Le durcissement de la politique européenne en matière d'asile a conduit l'Europe à vendre les migrants à la Turquie. Or, les sans-papiers vivant en Belgique sont des gens qui ont le droit de circuler librement et de choisir leur résidence à l'intérieur d'un Etat, comme le stipule l'article 13 de la Convention des droits de l'Homme", a indiqué la Coordination des sans-papiers de Belgique, à l'origine de l'événement.
"La plupart des sans-papiers ont fui les violences, les dangers, les difficultés de survie ou les privations de liberté. Par manque de titre de séjour, ils se trouvent dans des situations scandaleusement précaires et même leurs enfants ne sont pas protégés. Le gouvernement de Charles Michel n'a jamais évoqué positivement la question des sans-papiers et la personne en charge de l'accueil et de l'immigration s'est illustrée par des discours et propos xénophobes", a-t-elle poursuivi.
"Nous demandons au gouvernement et aux partis de l'opposition de débattre dans les prochains jours de la problématique des sans-papiers, et de se prononcer sans ambiguïté sur cette question qui installe des milliers des personnes à la merci de toutes les formes d'exploitation", a-t-elle conclu.
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