Aucune information ne filtrait dimanche soir dans les cercles gouvernementaux, alors que le Premier ministre Charles Michel, à la tête d'une coalition devenue minoritaire après les démissions de ses ministres N-VA, recherchait toujours des soutiens dans l'opposition.
C'est une nouvelle semaine décisive qui débute pour Charles Michel. D'ici jeudi, nous devrions savoir si le gouvernement poursuit sa route ou s'il est poussé à la démission. En attendant, le Premier ministre va reprendre ses consultations ce matin.
On assiste a une véritable partie d'échecs où l'on sent que chaque joueur s'observe et attend le faux pas de son adversaire. C'est au tour de Charles Michel de jouer mais il n'a pas toutes les cartes en main. Il réunit son équipe en Conseil des ministres restreint ce matin avant de se rendre à la Chambre demain et de voter le budget jeudi.
Que peut-il se passer maintenant?
Plusieurs cas de figure se présentent. Dans un premier temps, la N-VA peut voter le budget comme elle l'a fait en Commission. La N-VA se dit prête à soutenir le gouvernement mais pas à n'importe quel prix. Elle pose ses conditions sur le respect des mesures socio-économiques et sur la politique de migration menée jusqu'ici par Theo Francken. Du côté de l'opposition aussi, on n'a pas envie d'apporter au gouvernement son soutien à la carte, en fonction des dossiers.
Dans un deuxième cas de figure, on pourrait déboucher à un gouvernement en affaires courantes, en attendant les élections du 26 mai 2019.
Selon un troisième scénario, des élections anticipées pourraient être organisées. La N-VA l'envisage mais les autres partis ne sont pas vraiment favorables à l'idée de convoquer la populations aux urnes 2 fois en 3 mois.
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