Sébastien Bellin s’apprêtait à prendre l’avion pour rejoindre sa femme et ses deux filles aux Etats-Unis. Il était au comptoir d’enregistrement de l'aéroport de Bruxelles lorsque les bombes ont explosé le 22 mars 2016. L’homme, grièvement blessé aux jambes et à la hanche, s’est battu pour ne pas être amputé. Il a subi une dizaine d’opérations, consistant notamment à lui placer des broches en acier au niveau des membres inférieurs. Depuis, il a perdu toute sensation dans la jambe gauche.
Sur son lit d’hôpital, Sébastien s’est promis qu’il remarcherait un jour. Aujourd’hui, il court. Et même plus encore : il s’entraîne pour l’Ironman d’Hawaï l’an prochain, un triathlon particulièrement intense qu’il espère réaliser en moins de 13 heures. Pour relever ce défi à peine croyable, il s’entraîne tous les jours : "Je ne sais plus courir aussi vite, je suis limité dans certaines fonctionnalités. Par contre, mon mental est un peu plus fort."
Le sport a toujours eu une place essentielle dans sa vie. Ancien basketteur professionnel, Sébastien Bellin a évolué pendant 15 ans en Italie et dans les grands clubs belges. En 2018, il a aussi été manager général des Spirou de Charleroi.
Parallèlement à ses entrainements, Sébastien Bellin multiplie les projets. Il s’attèle actuellement au développement d’une application qui ambitionne de révolutionner l’écosystème du sport. Pour y parvenir, il a fondé la start-up Appimonkey avec un jeune entrepreneur liégeois.
Dans toutes les facettes de sa vie, Sébastien Bellin veut transformer ce qu’il a vécu en énergie positive : "La vie m’a donné une deuxième chance, j’ai connu une expérience extrême qui m’a changé." Le quadragénaire est parvenu à accepter et à surmonter son handicap, mais le combat n’a pas été simple : "J’ai d’abord vécu deux années intenses de remise en question et de doutes quant à ma convalescence". Aujourd’hui, Sebastien Bellin dit avoir trouvé un équilibre. Il ne se considère pas comme une victime des attentats, mais comme un survivant.
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