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"Des actions sont menées mais le résultat est nul": les propositions de Theo Francken vivement critiquées par les associations d'aide aux migrants

 
 

Ce matin, le secrétaire d'Etat à l'asile et la migration Theo Francken proposait en conseil des ministres restreint son plan pour régler notamment la question la situation des transmigrants. C'est-à-dire ces sans papiers qui arrivent en Belgique mais avec l'espoir d'aller en Grande-Bretagne. Des propositions qui se heurtent déjà à la critique de plusieurs associations qui travaillent, chez nous, à l'accueil des migrants. Ils estiment la politique du gouvernement fédérale trop répressive..... Et formulent dans une lettre d'autres pistes de travail.

Depuis un an, un centre humanitaire est installé à la Gare du Nord. Il ouvre ses portes chaque après-midi pour accueillir les migrants. L’objectif est de leur offrir une aide médicale, un soutien moral et une aide concrète. "Tous les mercredis, il y a une distribution de vêtements pour entre 150 et 250 personnes en fonction des besoins, mais aussi en fonction des dons qu’on reçoit en termes de vêtements, explique Pierre Verbeeren, directeur général de Médecins du Monde. Tous les jours, des bénévoles viennent trier les dons."

Demander à l’Etat d’organiser une véritable structure d’accueil pour les migrants, c’est une des propositions émises par les associations. Une manière de mieux orienter les demandes des personnes de passage sur notre territoire… et les infrastructures existent déjà. "Il y a moyen de réorganiser le dispatching pour faire en sorte qu’il y ait 300, 400 ou 500 places qui soient ouvertes et disponibles à des personnes qui pourraient demander l’asile, qui sont dans l’incertitude, qui ne comprennent pas ce qui leur arrive."


Lutter contre les trafiquants

Dans la lettre adressée au Premier ministre, les associations demandent aussi d’aller plus loin dans la lutte contre les trafiquants de migrants. "Les victimes ici, ce sont les migrants en transit, affirme Sotiega Ngo, directrice du CIRE (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers). A ne les considérer que comme des fauteurs de troubles et pas comme des victimes qui pourraient collaborer à la poursuite des trafiquants, c’est dommage, on se prive des moyens de régler vraiment le problème des trafiquants."

Les acteurs de terrain souhaitent échanger et collaborer avec les autorités. C’est la troisième lettre de ce genre qui a été envoyée au gouvernement. Et ils n’ont jamais reçu de réponse. "Non. Mais ils ne sont même pas intéressés d’avoir nos données." "Le gouvernement n’est pas un gouvernement de dialogue et de concertation. C’est un gouvernement qui se prétend d’action. C’est vrai qu’on voit une série d’actions qui sont menées mais le résultat est nul." Dernier constat : une musculation de la communication politique sur la crise migratoire en pleine campagne électorale.


 

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