Les Moeders van het Europakruispunt (Mères du carrefour de l'Europe) ont mené leur première action mardi en fin d'après-midi devant la gare de Bruxelles-Central, au carrefour de l'Europe. A grand renfort de casseroles et de poêles, elles ont fait du bruit pour exiger le retour des enfants belges de combattants de l'Etat islamique (EI).
"Ramenez-les", ont scandé les femmes qui se sont rassemblées pour la première fois à l'appel de Gerrit Loots, professeure à la Vrije Universiteit Brussel (VUB), psychologue et thérapeute. Elles estiment que le retour des enfants belges des combattants de l'EI n'est pas seulement une question de volonté politique mais également un devoir humain, moral et juridique de l'Etat belge. "Je suis ici pour tous les enfants, les parents et les grands-parents. Nous voulons que nos enfants soient ramenés ici et traduits en justice. Nos petits-enfants doivent enfin revenir. Assez, c'est assez", a déclaré Fatiha, grand-mère de six enfants qui se trouvent toujours en Syrie. "Mes petits-enfants n'ont rien fait de mal. Pourquoi devraient-ils payer pour les fautes de leurs parents? Ils sont nés ici et sont à la maison" en Belgique, a-t-elle poursuivi.
Les mères et grands-mères feront du bruit toute cette semaine, jusqu'à vendredi, au carrefour de l'Europe. L'action pourra se poursuivre jusqu'à ce que le gouvernement prenne des mesures et accepte sa responsabilité de ramener les enfants belges de Syrie et d'Irak, ont-elles prévenu.
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