Chaque jour, 17 signalements de maltraitance d'enfants sont comptabilisés en Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette problématique est également au cœur d’une nouvelle expérience sociale du collectif belge Would You React.
En 2017, SOS Enfants en Fédération Wallonie-Bruxelles a reçu 6.188 signalements par téléphone, courrier ou e-mail pour maltraitance d'enfants, rapportent les journaux Sudpresse lundi. 2.876 maltraitances ont été recensées, soit 6% de plus qu'en 2016.
Enfants battus, dévalorisés ou humiliés
Les violences conjugales et conflits conjugaux exacerbés constituaient l'an dernier la maltraitance la plus souvent rencontrée avec 627 interventions par SOS Enfants. La maltraitance physique représente 21% des diagnostics menés par SOS Enfants, les négligences graves 20% et la maltraitance sexuelle 18%. La maltraitance psychologique était présente dans 13% des cas et la maltraitance institutionnelle 1%.
La violence envers les enfants est aussi le thème de la nouvelle expérience sociale de Would You React. En caméra caché, le collectif a donc mis en scène un père et son fils, en réalité deux acteurs. Le papa crie sur son fils et le menace de le frapper. L’enfant qui joue son fils a été maquillé pour qu’il ait l’air d’avoir été battu. Les réactions des témoins dans la rue sont ainsi filmées et analysées.
Comment réagir?
Il est difficile de savoir comment réagir, de prendre une décision rapide. Certains remarquent ce qui se passe et préfèrent ne pas réagir, d’autres s’y essaient mais abandonnent.
Heureusement, certaines personnes ont la bonne réaction. Elles s’interposent, protègent l’enfant et proposent d’appeler sa mère. Elles confrontent le père violent en lui disant que ce n’est pas la bonne manière d’éduquer un enfant.
"Ce n’est pas parce qu’on a connu la violence physique dans notre famille depuis toujours, qu’il faut la banaliser. Il ne faut pas non plus accepter la violence émotionnelle et verbale qui peut faire autant de dégâts, voire plus de dégâts parfois", souligne Morgane Raymaekers, psychologue et coach de vie.
L’objectif de Would You React est d’encourager les personnes à oser réagir, si elles sont témoins d’un fait.
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