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"Nous ne vous lâcherons pas, nous sommes prêts à aller au combat": Youth for Climate met la pression aux députés wallons

 
 

Adélaïde Charlier et Anuna De Wever, les porte-paroles du mouvement Youth for Climate, ont été reçues au Parlement de Wallonie hier soir. "Nous ne vous lâcherons pas!", a d'emblée lancé Adélaïde Charlier aux parlementaires régionaux. Les deux jeunes femmes restent en effet déterminées.

Peu connue des francophones, Anuna De Wever était l’invitée des députés wallons. À 17 ans, la figure emblématique des jeunes pour le climat revendique un caractère bien trempé et l’annonce d’emblée à l’assemblée. "Je suis une activiste de l’environnement, explique Anuna De Wever, organisatrice de la marche Youth for Climate. Une adolescente engagée, concernée par la problématique du climat. Je veux qu’il se passe quelque chose, que l’on prenne des mesures. Car beaucoup de jeunes qui m’entourent, et moi-même, nous sommes prêts à aller au combat."

Inquiète pour la planète, l’Anversoise passe à l’action en décembre dernier. S’inspirant de la Suédoise Greta Thunberg, elle invite les jeunes Flamands à défiler chaque jeudi pour le climat. Rejoint par des étudiants francophones, le mouvement prend de l’ampleur et donne naissance à d’autres leaders. "Quand j’ai vu qu’Anuna s’engageait, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je m’engage, explique Adélaïde Charlier, porte-parole de Youth for Climate. C’est urgent, le message est urgent. C’est vraiment un déclic."


"C'est une insulte"

Invitées des plateaux de télévision, les deux militantes tentent de bousculer les consciences. Mais certains observateurs redoutent une récupération du mouvement par le monde politique. "Je trouve cela très étrange et très dommage que l’on puisse imaginer qu’il y a une théorie du complot derrière tout cela, confie Anuna De Wever. Je sais que nous avons lancé ce mouvement pour le climat sans y avoir été poussés. Je refuse donc de consacrer de l’énergie pour répondre à ces reproches. Pour moi, c’est une insulte à tous les jeunes qui se consacrent à ce combat."

"Il faut arrêter de dire qu’on est manipulé parce qu’en fait, c’est juste notre peur qu’on vient exprimer, ajoute Adélaïde Charlier. On est manipulé par personne, même si on pourrait avoir de l’aide." Trop de temps a déjà perdu, clament les activistes, qui descendront une nouvelle fois dans la rue ce jeudi. 


 

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