La première audience publique pour la commission d’enquête parlementaire qui étudie les attentats de Bruxelles a lieu ce lundi. Les débats risquent d'être instructifs: la commission parlera aujourd’hui de l’organisation des secours à Zaventem alors qu'un rapport dénonce une possible sous-évaluation de la gravité de la situation par le centre 100 de Louvain.
Le centre 100 de Louvain a refusé d'envoyer des ambulances supplémentaires à Brussels Airport le 22 mars jusque 8h55, soit près d'une heure après la double déflagration dans le hall des départs, ressort-il du rapport rédigé par le SIAMU et transmis par la secrétaire d'Etat bruxelloise de tutelle Cécile Jodogne (DéFi) à la commission d'enquête, rapporte Le Soir lundi.
L'officier commandant le secours au Siamu était à l'aéroport dès 8h20. Constatant la gravité de la situation, il a demandé l'envoi de secours supplémentaires dès ce moment-là. Le centre 100 de Louvain a cependant estimé que cela n'était "pas nécessaire". "Il y a suffisamment de moyens sur place", lui répond Louvain lorsqu'il appelle lui-même vers 8h45.
La situation se débloque vers 8h55 avec l'intervention du directeur médical du plan Catastrophe. Cécile Jodogne estime qu'il y a eu "une sous-estimation de la gravité des choses" à Louvain. Elle a transmis le rapport du Siamu et les transcriptions des communications au président de la commission Attentat à la Chambre, Patrick Dewael, pour "contribuer à améliorer les choses".
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