Le ministre fédéral de l'Économie et de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, voit dans les niveaux historiquement élevés des marges des entreprises un argument en faveur d'une augmentation des salaires, a-t-il indiqué sur Twitter.
Selon une étude publiée lundi par la Banque nationale de Belgique (BNB), le taux de marge des entreprises non financières - principalement de l'industrie, en ce compris les sociétés du secteur de l'énergie - a atteint un niveau record au deuxième trimestre. Ce taux, qui est un indicateur de rentabilité, s'est élevé à 45,2%, soit le chiffre le plus haut depuis que la BNB a commencé à en tenir compte en 1995.
"Difficile de continuer à dire qu'avec de tels profits historiques, il n'y aurait pas de marge pour une augmentation des salaires des travailleurs", a réagi dans un tweet le Vice-Premier ministre socialiste. Les chiffres de la BNB ont été publiés alors que le Conseil central de l'Économie doit très prochainement sortir son rapport sur la marge salariale, censé chiffrer la marge possible d'augmentation des salaires en Belgique au cours des prochaines années.
Ces derniers mois, le monde patronal s'est alarmé d'une hausse très importante des coûts salariaux, en raison de l'indexation automatique des salaires et, surtout, d'un niveau d'inflation qui n'avait plus été vu en Belgique depuis 40 ans.
La CSC voit également, dans ces chiffres, la preuve que certains secteurs - tels que les banques et les entreprises énergétiques - se portent bien et qu'il est donc possible d'augmenter les salaires dans ce cadre-là, a relevé pour sa part Marie-Hélène Ska. "Il faut de la solidarité entre les entreprises", selon la secrétaire générale du syndicat chrétien. "Les banques et les compagnies d'énergie n'ont pas besoin d'une réduction des cotisations ONSS, contrairement aux boulangers et aux bouchers à la peine", a-t-elle ponctué.
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