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"Sur la fin, je buvais un cubi de vin par jour": Charles a commencé à boire à 14 ans et tente de se défaire des addictions

 
 

Aider les patients qui souffrent d'une addiction, c'est ce que font, régulièrement, des services spécialisés en assuétudes. Plus de 7.000 personnes sont ainsi prises en charge chaque année en Wallonie. Certaines d'entre elles sont polytoxicomanes, ce qui veut dire qu'elles "combinent" plusieurs dépendances, comme l'alcool, la drogue ou encore le jeu. C'est le cas de cet homme, qui fait tout pour se sortir de cette spirale infernale. Il s'est confié à RTL INFO.

Charles est polytoxicomane. Il a commencé à boire à 14 ans. Ensuite, cela a été les joints et d’autres stupéfiants. En réalité il ne conçoit pas sa vie sans addictions. "J’ai toujours eu recours à un produit, depuis toujours. Et puis, je passe d’un comptoir à l’autre donc effectivement j’ai arrêté l’alcool mais c’est vrai que j’ai recommencé à fumer quelques joints. Je crois que j’ai toujours eu besoin d’un produit dans ma vie pour échapper à la réalité".

Aujourd’hui il est abstinent et ce depuis 4 mois. Pour cela, il a fallu une prise de conscience suivie d’une cure de désintoxication dans un centre et de traitements via un alcoologue et une thérapeute. "Sur la fin, je buvais un cubi de vin par jour donc c’est 4 bouteilles donc l’équivalent de 28 unités par jour alors que l’OMS préconise une consommation n’excédant pas 2 verres quotidiens pour un homme".

Les addictions uniques ou multiples sont en réalité le sommet de l’iceberg, les branches d’un arbre dont les racines peuvent être traumatiques. "C’est forcément pluggé sur quelque chose d’autre, et si on ne tient pas compte de ça, ça équivaudrait à couper une mauvaise herbe au ras de la terre, ça va repousser. C’est un problème à double entrée, il faut traiter la problématique de l’addiction, et l’autre problématique, qui est le problème-racine", explique Isabelle Poreye, psychothérapeute .

Charles lui n’a pas encore identifié la base de son problème mais il est déterminé à changer. "Moi je pensais que je n’aurais pas été capable d’arrêter de boire. Mais c’est possible donc c’est un message d’espoir à tous ceux qui veulent arrêter. Si moi je l’ai fait, tout le monde peut le faire".

Lors des thérapies de patients qui ont plusieurs addictions, celles-ci sont traitées une par une. Après l’alcool, Charles espère arrêter les autres produits.


 

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