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"Teach for Belgium" forme des profs pour enseigner dans des écoles à discrimination positive: "Je me suis lancé pour combattre l'iniquité"

 
 

Alors qu'on manque de professeurs, une asbl "Teach for Belgium" forment durant les mois d'été de nouveaux enseignants. Certains ont des carrières derrière eux et souhaitent changer de direction. Une fois formés, l'idée est de les placer dans des écoles à discrimination positive. Reportage de Justine Sow et Bruno Spaak.

Durant l'été, il n'y a pas que les enfants qui sont en stage: il y a aussi de futurs enseignants. Jean-Paul, chimiste de formation a été chercheur puis a travaillé dans le secteur bancaire. Aujourd'hui, il quitte tout pour devenir prof de sciences dans une école à discrimination positive.

"Je me suis un peu lassé de mon travail", confie Jean-Paul Hoang, en quête de sens. Ce futur professeur de sciences s’est lancé dans Teach for Belgium pour "investir dans les jeunes" et "combattre l’iniquité".

Durant 5 semaines cet été, le trentenaire est formé au métier, en situation réelle (il offre des cours de rattrapage aux jeunes en juillet et août) et sous l'œil attentif d'un coach. Son tuteur lui fait un bilan quotidien et le suivra en classe tous les mois durant 2 ans.

"Ce sont des personnes qui ont un diplôme dans leur matière, qui sont ingénieur civil, master en science ou par exemple pour le néerlandais, qui sont néerlandophones. La connaissance de la matière, ils l’ont. Et c’est pour ça qu’ils sont recrutés", explique Yohann Fleury, tuteur.

Teach for Belgium se base notamment sur deux critères, l'expertise et l'envie de transmettre son savoir, pour constituer son groupe annuel d'environ 50 futurs professeurs. Minne Moens en fait partie. Elle a étudié l'espagnol et l'anglais, mais finalement, elle enseignera le néerlandais, sa langue maternelle, dès le mois de septembre.

"C'est une simulation d’une vraie école. Je donne cours tous les jours, je dois faire les préparations j’ai des vraies classes. Ce n’est pas comme stage où on a 10 h pour faire les préparations. Ici, je n’ai que l’après-midi pour faire les préparations", explique-t-elle.

Comme la plupart des autres futurs professeurs, la jeune femme passera ensuite l'agrégation qui lui donnera le titre académique requis, un meilleur salaire et plus de stabilité professionnelle.


 

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