Direction les coulisses de la gare de Bruxelles-Midi. Près de 58.000 voyageurs y passent chaque jour. Certains métiers sont bien connus des navetteurs, comme les "accompagnateurs de train". D’autres travaillent surtout dans l’ombre.
Vus depuis les toits, les trains semblent ne jamais vraiment s’arrêter. Des quais, on n’aperçoit que les voyageurs, impatients de s’en aller. Pourtant, pour les cheminots aussi, la journée a bien dû commencer. "Ce n'est pas du tout monotone contrairement à ce qu'on pourrait penser. C'est un métier qui me permet d'être libre. On n'est pas assis derrière un bureau et c'est ce qu'il me plaît", explique Antoine Huchette, conducteur de train.
À la SNCB, la sécurité est primordiale. Devenir conducteur réclame un an de formation, tout comme pour devenir agent de sécurité spécialisé. Ces agents Securail sont présents pour protéger, rassurer et parfois pour se muer en secours improvisés. Durant notre tournage, nous assistons au malaise d'un voyageur. En attendant l'intervention des secours, les agents SNCB effectuent les premiers secours. "On a reçu la formation de secours donc on a appliqué les premiers soins. On a assisté la personne", explique Ayron Van Nevel, agent de sécurité spécialisé.
Un incident qui sera le seul de la journée. La Gare du midi, c’est 95.000 m² à sécuriser. Chaque jour, près de 1.250 trains y passent, 58.000 voyageurs y circulent.
"Mes journées passent super vite !"
"Quand on rentre chez soi le soir, on a la satisfaction d'avoir bien accompli son travail. Les gens sont venus, ont pu prendre le train dans les meilleures conditions possibles et ont pu prendre le train pour rentrer chez eux le soir. Au niveau humain, tout ça est gratifiant", confie Tahar Gammoudi, chef de zone et au sous-chef de gare, qui veillent au grain.
Aujourd’hui, près d’un billet sur deux se vend aux automates. Dans l’arrière-boutique, quelques billets restent à imprimer. Dans ce service, 33 personnes se relaient sur les 16 heures de service. "Depuis que j'ai commencé, il y a un an, mes journées passent super vite. Je suis contente de ce que je fais et j'évolue de jour en jour", lâche Farah El Bakkali, agent commercial.
Une gare qui grouille d'activités
Et puis, il y a ceux qui feront la route avec vous et qui ont intérêt à ne rien oublier.Ici, on les appelle les ambassadeurs, ceux qui, officiellement, sont les accompagnateurs. "Nous avons le gilet, les gants et le terminal pour faire les paiements via Bancontact", nous explique l'un d'entre eux.
"Ça n'arrête pas de bouger. On se retrouve partout en Belgique. On est toujours à l'air libre. Même le soir, quand on revient, quelle que soit l'heure, il y a toujours du monde. Alors on raconte ce qui nous est arrivé", lance Jurgen Geets, accompagnateur de train.
L’envers du décor d’un lieu qui ne ferme jamais ses portes. Une gare qui grouille d’activités, bien plus qu’on pourrait l’imaginer. Près de 700 personnes courent en coulisses pour que tout roule dans celle qui s’appelait, il y a 150 ans, la gare des Bogards.
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