Des directeurs d'écoles primaires dénoncent l'organisation du CEB, le certificat d'études de base. Cette épreuve identique à tous les élèves de sixième primaire a lieu entre le 15 et le 21 juin prochain. C’est trop tôt pour le corps enseignant : avec un tel calendrier, les élèves perdent une dizaine de jours en classe, et qui deviennent ainsi les fameux jours blancs où les élèves partent parfois avant le début officiel des vacances d'été. Sébastien Rosenfeld et Steve Damman ont rencontré la présidente du collège des directeurs de Bruxelles et du Brabant wallon pour le RTL INFO 19H.
Christine Toumpsin dirige l’Institut Notre-Dame, à Anderlecht. La directrice, très impliquée, est aujourd’hui très en colère. Avec 250 directeurs d’école libres francophones, elle a envoyé une lettre à la ministre Marie-Martine Schyns. En cause : le CEB, avec des dates, du vendredi 15, au jeudi 21 juin, qui favorisent, une fois de plus, les jours blancs: 10 au total.
"J’ai déjà eu des élèves qui ne sont pas venus chercher leur CEB, parce fini le 21, le 22, on part, on prend l’avion est moins cher à ce moment-là, je peux l’entendre, mais en attendant l’école est quand même obligatoire jusqu'au 30. Donc pour nous, ça augmente l’absentéisme scolaire, contre lequel on se bat toute l’année", explique la directrice, qui est aussi la présidente du collège des directeurs de Bruxelles et du Brabant wallon.
Un courrier équivalent, mais plus discret, a été envoyé à la ministre de la part des directeurs de l’enseignement officiel, pour changer le calendrier. Les demandes sont restées sans suite. Du côté de la ministre, la réponse se fait par communiqué "Les dates ne sont pas décidées par la ministre, mais par la commission de pilotage. Personne n’a soulevé de remarques fondamentales, les principes sont ceux des années antérieures", a déclaré Eric Etienne, son porte-parole.
Les critiques ne s’arrêtent pas là. Les directeurs n’ont pas l’obligation de corriger le CEB, par exemple, mais ils y sont fortement poussés, ce qui les empêche de bien accompagner les élèves présents dans les établissements. "On nous conseille vivement d’être présents, par rapport aux corrections, par rapport à l’encodage. Mais ce sont tous des après-midis où on nous retire de l’école, où on va aider à corriger, mais où les élèves sont encore présents à l’école, ou les autres années ont besoin de nous. Et tout notre travail administratif, tout notre travail pédagogique, on ne sait pas faire", ajoute la directrice.
Concernant l’organisation, les directeurs du fondamental n’en peuvent plus des allers-retours pour récupérer les copies d’examens à l’extérieur de l’établissement. Ils plaident pour un nouveau système. Mais au ministère, pas question de prendre le moindre risque de fuites.
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