200 entreprises et pas moins de 17.000 emplois dans notre pays. Le secteur du gardiennage est en plein essor. Depuis les attentats du 22 mars, de plus en plus de sociétés s'offrent ce type de services. Christophe Clément et Ghislain Federspiel se sont rendus dans les bureaux de Fact Group à Wavre pour le RTL Info 13H.
Les futurs agents de gardiennage doivent suivre des cours, notamment de droit. Vendeuse dans le prêt-à-porter, Zélia aimerait se reconvertir dans les métiers de la sécurité, un secteur porteur, particulièrement depuis les attentats de Bruxelles.
"J’estime que les femmes ont aussi un rôle essentiel à jouer dans la sécurité, par exemple à l’aéroport pour fouiller une femme, c’est mieux que ce soit une autre femme qui le fasse", confie Zélia. "On est vraiment là pour aider les gens, pour être vigilant pour eux et c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur aussi", note Gilles Simon, un autre futur agent de gardiennage.
130 heures de cours
La formation de base comprend 130 heures de cours obligatoires, avant d’exercer la profession. Elle dispense les principaux réflexes aux candidats.
"Le respect justement de toutes les règles en matière d’intervention dans le cadre d’un flagrant délit. Qu’est-ce qu’on peut faire? Qu’est-ce qu’on doit faire? Est-ce que je peux faire des palpations au niveau de la sécurité? Puis-je fouiller ou non la personne?", détaille Michel Hardy, formateur et ancien commissaire de police.
Interventions en cas d’incendie, brevet de premiers secours, les enseignements pratiques ne sont pas oubliés. La menace terroriste a dopé le chiffre d’affaires des entreprises de gardiennage: + 9,7 % en 2016. La croissance est depuis retombée mais cette période a changé l’image du métier.
Des missions autrefois réservées à la police
"Je dirais qu’avant on voyait un peu le métier ou en tout cas la position de l’agent ou la sécurité parfois comme un mal nécessaire dans les entreprises et maintenant on le voit peut-être comme quelque chose qui est devenu une nécessité. Et donc le regard du citoyen, celui-ci va s’inquiéter parfois quand il va dans des espaces publics et qu’il ne voit pas l’agent de gardiennage", souligne Yves Bastin, administrateur-délégué de "FACT GROUP".
Créé en 2001, ce groupe emploie désormais près de 800 personnes. Depuis trois mois, les agents de gardiennage peuvent remplir de nouvelles missions autrefois réservées à la police, ce qui pourrait donner lieu à des engagements supplémentaires.
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