Les prisons francophones sont toujours en grève depuis 17 jours. Le ministre de la justice rencontrait les directeurs de prison, hier soir à Bruxelles, afin d'évoquer les difficultés auxquelles ils sont confrontés depuis le début de la grève qui touche les établissements pénitentiaires wallons et bruxellois. Ils n'ont pas souhaité commenter le contenu de leurs discussions. Ce dossier délicat devrait être abordé ce jeudi soir en conseil des ministres restreint, selon Kris Peeters, ministre de l'Emploi et vice-premier ministre, invité ce matin sur Bel RTL.
Plusieurs directeurs de prison avaient rejoint le cabinet du ministre Koen Geens ce mercredi soir à 19h00 pour cette nouvelle réunion de travail, au lendemain d'une première rencontre. "Il a besoin d'informations de terrain, pour peu qu'il ne les avait pas encore", a simplement déclaré Axel Piers,
directeur de la prison de Mons, à l'issue de la réunion vers 21h30. "Il a maintenant suffisamment d'éléments pour poursuivre son travail."
Aucune nouvelle rencontre n'a été programmée mais le ministre de la Justice et les directeurs ont décidé de maintenir le dialogue. Cette réunion devait permettre de dégager des pistes afin de mettre un terme à la grève en vigueur depuis deux semaines. "Nous sommes fatigués", avait confié Frédéric de Thier, directeur de la prison de Marche-en-Famenne, à son arrivée.
"Il est temps qu'on nous écoute." La situation est "catastrophique", avait ajouté Axel Piers. "Les cartes sont entre les mains du ministre et des syndicats."
Les prisons wallonnes et bruxelloises sont en grève depuis le 25 avril pour protester contre les projets de rationalisation du ministre de la Justice. Le dernier protocole d'accord, conclu vendredi dernier avec les syndicats, a été rejeté en début de semaine par les agents des différents établissements pénitentiaires.
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