Les signaux transmis par les caméras ANPR, dites intelligentes, dont sont dotés les autoroutes et axes régionaux, ne sont que très peu utilisés pour poursuivre les contrevenants, selon une information de VTM NIEUWS confirmée par la police fédérale qui pointe un manque de personnel.
Au total, quelque 320 caméras ANPR de la police fédérale sont disséminées sur les routes. Lorsque l'une d'entre elles constate une infraction, elle émet un signal. Toutefois, quasi tous ces rapports sont classés, faute de personnel pour les traiter.
La police de la route ne poursuit en effet que dans le cas où les images se rapportent à un véhicule recherché dans un dossier de terrorisme ou dans le cadre d'une enquête sur un meurtre ou un accident. S'il s'agit d'une voiture volée ou non-assurée, les données restent sans suite.
"Dans la suite des attentats de l'aéroport, des caméras ANPR avaient été placées sur l'axe principal. Déjà à l'époque, nous avions constaté que ce matériel technologique de pointe produit plus que ce que nous pouvons gérer. Tous les jours, la plupart des responsables de services font des choix, à chaque fois douloureux. Travaille-t-on sur ce dossier ou est-ce qu'on le met en jachère en attendant de retrouver de force? C'est continuel", indique Vincent Gilles, le président du syndicat SLFP police, joint par notre journaliste Camille Mathoulin.
Le cabinet du ministre de l'Intérieur Pieter De Crem (CD&V) a reconnu le manque de personnel au sein de la police fédérale.
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