Dans une lettre ouverte publiée dans La Libre Belgique, 400 directeurs dénoncent "une charge administrative titanesque et en expansion." Selon eux, cela les empêche de gérer correctement leur école et c'est au détriment des élèves.
Notre journaliste Justine Roldan Perez est allée à la rencontre de Marc Mosseray. Il est directeur de l’école Sainte-Marie située à Jambes. Un établissement scolaire qui comptabilise 1.400 élèves et 200 membres du personnel. Au fil des années, ce directeur a vu son métier changer. Il évoque notamment le pacte d’excellence ! "On a l’impression que des décrets ont été édictés de façon un peu anarchique par rapport à ce pacte d'excellence. C'est-à-dire qu'il y a de bonnes idées. Le pacte est d'ailleurs un ensemble de bonnes idées, mais avec des changements qui sont lents. Les changements administratifs sont donc beaucoup plus lents", regrette-t-il.
Difficile de gérer l'aspect pédagogique
Résultat: plus de la moitié de son temps de travail est consacré à la gestion administrative. Difficile donc de gérer également l’aspect pédagogique mais aussi relationnel.
Malgré le soutien de son secrétariat, Marc Mosseray constate que la charge de travail est devenue trop conséquente "Les deux secrétaires sont débordées par des tas de fonctions qui se sont ajoutées avec les années. Si je n'avais pas cette aide-là, autant dire que je ne serais plus ici je pense. Tout simplement".
Marc Mosseray fait partie des 400 signataires de la lettre ouverte destinée à la ministre. Il espère être entendu et voir rapidement la situation évoluer.
La ministre réagit
De son côté, la ministre Marie-Martine Schyns a répondu en direct dans le RTLInfo 13H aux signataires de cette lettre. "C'est clair que le métier de directeur est un métier très exigeant. C'est pour ça que dans le cadre du pacte, différentes mesures sont déjà arrivées dans les écoles au niveau primaire, puisqu'une aide administrative leur a été affectée. On va poursuivre évidemment dans le secondaire".
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