Une équipe de RTL INFO est partie à la rencontre de bénévoles qui sont toujours sur le terrain, près de cinq mois après les inondations. Des centaines de personnes sont toujours mobilisées pour assurer des ramassages de dons afin de distribuer les articles à donner et pour réaliser les distributions de repas. Si les bénévoles sont toujours présents, leur nombre diminue malgré tout. La Croix-Rouge, qui a déjà recensé 2.500 bénévoles depuis le début de la catastrophe, vient de relancer un appel aux volontaires pour compléter ses équipes.
C’est une énergie qui ne les pas quittés depuis cinq mois. Un soutien et des dons à apporter aux plus près des sinistrés. "Il y a neuf radiateurs, des dons de sapins de Noël, des boules, des vêtements chauds", énumère Cindy, une habitante de Ville-sur-Haine, dans le Hainaut. En compagnie de Thérèsa, une autre bénévole, elle va parcourir ce jour-là 130 kilomètres jusqu’à Trooz, en région liégeoise. Ces trajets sont devenus une habitude. "40, 50, 60. On ne les compte plus, tellement il y en a et tellement il y a de besoins", confie Cindy.
"C'est difficile de voir qu’il y a des gens qui vivent encore là-dedans"
Une heure et demie plus tard, elles arrivent dans une rue de Trooz toujours marquée par les inondations. Le déchargement peut commencer. Durant de longues minutes, une partie des dons est amenée dans une habitation sinistrée où l’on prépare la vie d’après. Face à cet élan de générosité, il est difficile de ne pas craquer pour les victimes de ce sinistre. "Il n’y a plus de larmes, il n’y a plus que l’envie de recommencer. Mais par où ? Quand on nous dépose des trucs, on ne les voit même pas, on les voit eux. C’est incroyable", témoigne Marie-Ange, sinistrée.
"C’est difficile de croire que l’on doit encore venir au bout de cinq mois et surtout de voir l’état des habitations, et voir qu’il y a des gens qui vivent encore là-dedans", souligne Cindy.
"On est dans un rôle maintenant qui est beaucoup plus social"
Selon certaines estimations d’associations de bénévoles, entre 5.000 et 8.000 personnes seraient intervenues pour apporter une aide aux sinistrés et gérer par exemple des centres de dons comme à Fraipont. Françoise, une des bénévoles, y dresse un constat: "Cela faiblit quand même. Les gens ont repris leur vie et leur travail. Cela n’est plus comme au début, mais il y a encore beaucoup de besoins", assure-t-elle.
A tel point que la Croix-Rouge de Belgique vient d’ailleurs de relance run appel aux volontaires. En cinq mois, l’institution a quantifié 2.500 bénévoles. Un nombre trop limité pour répondre aux besoins actuels. "On est dans un rôle maintenant qui est beaucoup plus social. On va donc dans nos points d’accueil proposer des activités diverses, mais aussi de l’écoute. Les gens ont besoin de parler de ce qui leur est arrivé", explique Luka Erkenne, coordinateur d’un centre de distribution de vivres de la Croix-Rouge.
Quand vous voyez encore les tas d’immondices devant les maisons, cela fait plaisir
Du côté des communes, les besoins sont également toujours là. Les villes ont orchestré des aides pour établir des liens directs avec les habitants. "Quand vous voyez encore l’état des routes, les tas d’immondices qu’il y a encore devant les maisons, cela fait plaisir", se réjouit Georges, un sinistré. "S’il y a des corps de métiers, comme des électriciens, cela peut être sympa aussi de venir en aide. Certains n’ont pas d’assureur, donc cela peut être sympa d’avoir des corps de métiers pour un weekend", souligne Célia Chacon-Lobato, responsable aide logistique pour la commune de Trooz.
Une large majorité de sinistrés rencontrés nous confirmaient une présence plus importante ces dernières semaines des bénévoles venus du nord du pays. Un soutien indispensable qui n’a pas faibli depuis cinq mois.
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