Avec le début du déconfinement, les enterrements bénéficient d'une plus grande souplesse. Désormais, 50 personnes y sont les bienvenues. Mais une autre condition imposée rend la règle impossible à respecter, ce qui frustre les professionnels du secteur et les familles attristées.
Organiser un enterrement pendant la crise sanitaire, cela ressemble à un cauchemar. Depuis aujourd'hui, il est autorisé d'assister à un enterrement à 50. Un assouplissement qui était bien accueilli par les familles et les professionnels du secteur. Mais ils ont déjà déchanté ce matin en découvrant le protocole prévu pour ces moments si difficiles.
En effet, il est demandé de donner un espace de 10 mètres carrés à chaque personne présente dans les espaces intérieurs. Ce qui exige des espaces très importants pour pouvoir, dans les faits, accueillir 50 personnes. "Dans une salle de 25 mètres carrés, je ne saurais pas mettre plus de trois personnes si je respecte les règles qu'on nous impose", résume Denis Fontaine, administrateur d'une entreprise de pompes funèbres. "Même au crématorium, les salles de cérémonie ne sont pas assez grandes pour pouvoir accueillir 50 personnes. On nous annonce cela, mais c'est impossible à respecter. Les deux règles se contredisent", lâche-t-il ensuite.
Conséquence de cela, les familles sont nombreuses à appeler pour savoir ce qu'il en est. Ce qui demande aux employés beaucoup de pédagogie pour expliquer que, finalement, ils ne pourront pas être 50 lors de la cérémonie.
Une règle que ne comprennent pas les professionnels. "Dans notre secteur comme dans ceux où il n'y a pas de meubles ou de rayonnage, nous devrions respecter, pour les pièces libres, une personne pour 4 mètres carrés", explique Jean Geeurickx, Président de la Fédération Wallonne des Entrepreneurs de pompes funèbres. Notons que la règle des 50 personnes est bien plus simple à respecter lors des cérémonies en extérieur, où la distanciation est plus facile.
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