Ce dimanche, vous l'avez peut-être entendu, le président de la N-VA a présenté le parc Maximilien qui accueille les réfugiés à Bruxelles, comme un poste d'activistes d'extrême gauche. Il rejoint en cela les déclarations du secrétaire d'état à l'asile et aux migrations. Sur Facebook, Théo Francken a estimé que ce parc Maximilien a été conçu par des gens qui abusent de la situation pour critiquer le gouvernement.
Deux éléments dans cette appellation: activistes et extrême gauche.
Un activiste au sens politique du terme est une personne qui va privilégier son engagement par l’action directe, quitte à enfreindre des lois, quitte à utiliser la violence. En cela, un activiste peut déjà être traité d’extrémiste.
Le terme est apparu pour la première fois en Belgique durant la première guerre mondiale. Selon le Petit Robert, il désigne alors le mouvement des Flamingants, partisans de l’action en faveur de la langue flamande que soutenait l’occupant Allemand.
Le terme extrême gauche, lui, est utilisé pour désigner des mouvements, des partis, des individus situés historiquement le plus à gauche du spectre politique. Il n’y a pas de définition arrêtée pour la désigner. Disons qu’on y retrouve essentiellement des militants qui espèrent le renversement du capitalisme pour instaurer une société plus égalitaire.
Des mouvements comme le communisme, le marxisme, certaines formes de socialisme et d’écologisme et certains courants de l’anarchisme.
La première trace de l’extrême gauche en Europe remonte à la révolution française. Un certain Gracchus Babeuf imagine alors une société sans classe. Son mouvement sera baptisé le babouvisme.
On se souvient aussi, plus près de nous de ces groupes adeptes du terrorisme ou de la lutte armée : les Brigades rouges en Italie, la fraction armée rouge en Allemagne ou encore les CCC en Belgique. Les cellules communistes combattantes, auteures en 1985 de 30 attentats.
Vos commentaires