Après la découverte de tuberculose bovine dans une ferme laitière à Meeuwen (Limbourg), quelque 150 autres exploitations ont été mises à l'arrêt car elles avaient eu des contacts avec l'entreprise infectée.
L'information, relayée par les journaux Mediahuis, a été confirmée vendredi par Philippe Houdart de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le nombre de fermes mises à l'arrêt pourrait encore augmenter, alors que les inspections se poursuivent.
Les exploitations mises à l'arrêt sont principalement limbourgeoises, mais certaines se situent aussi dans le reste du pays comme près d'Anvers ou de Liège. Actuellement, seuls les Brabants flamands et wallons n'ont pas encore été touchés, bien qu'il y ait des risques que, là aussi, des fermes soient mises en quarantaine. Les entreprises touchées doivent effectuer un test TBC sur leurs animaux dans les trente jours.
Toutes les vaches ont été abattues dans l'exploitation détectée
Dans la première exploitation où la tuberculose a été détectée, toutes les vaches ont dû être abattues. "Si la tuberculose bovine est découverte dans d'autres fermes, il est possible que les animaux doivent aussi être tués, mais ce n'est pas certain, car cette décision dépend aussi du développement de la maladie", explique M. Houdart.
La tuberculose éradiquée depuis 10 ans en Belgique
Notre pays est débarrassé de la tuberculose depuis dix ans, précise-t-il, mais des infections surviennent encore de temps à autre. "Dans d'autres pays européens, comme le Royaume-Uni et la France, la maladie est toujours présente et nous avons bien sûr des contacts avec ces régions. Bien que tous les bovins achetés soient soumis à un test, certains animaux infectés passent parfois dans les mailles du filet", détaille M. Houdart. "Une infection peut aussi survenir via le matériel ou le transport".
Pas de traitement possible
La tuberculose bovine n'est pas traitable, et les agriculteurs ne peuvent pas prendre de mesures préventives. M. Houdart souligne que si dans le passé la tuberculose chez les hommes était principalement inoculée par les bovins, cette éventualité est aujourd'hui très faible en Belgique car le lait n'est plus bu cru et les animaux sont contrôlés.
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