Les syndicats ont décidé en front commun de suspendre les négociations sur l’accord interprofessionnel avec les patrons mardi soir. Ils s’expliqueront ensemble à 14h ce mercredi. Ils ne pourront pas obtenir de hausse des salaires de plus de 0,4% pour les deux ans qui viennent.
C’est un calcul du Conseil central de l’économie qui compare les salaires belges avec les niveaux de salaire pratiqués dans les pays voisins. Ce mécanisme empêche de trop fortes hausses chez nous, ce qui coûterait de l’argent à nos entreprises et les rendrait moins compétitives que leurs concurrentes à l’étranger.
Le problème est que ce calcul du Conseil central a été réformé en 2017 sous le gouvernement Michel et il est devenu trop restrictif, pas assez favorable aux travailleurs, selon les syndicats. Durant la dernière campagne électorale, plusieurs partis de gauche avaient promis de revenir sur la réforme. Les syndicats espèrent donc s’appuyer sur ces promesses pour forcer une hausse des salaires plus importante.
Autre problème: l’accord du gouvernement De Croo ne parle pas de remettre en chantier cette loi sur la compétitivité. Il précise dans une formule vague que le gouvernement veille à assurer une trajectoire des salaires comparable aux pays voisins.
Le refus des syndicats de négocier un accord interprofessionnel pourrait donc renvoyer la balle dans le camp du gouvernement et attiser les disputes entre les partis de gauche et de droite au sein de la coalition.
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