Laissez faire les professionnels...
Georges ne peut pas s'en empêcher. Chaque fois qu'il va chez le médecin, Georges cherche d'abord sur internet. "Au moins, en faisant des recherches avec mes symptômes, j'ai déjà une petite idée de ce que cela pourrait être. J'aime bien que l'on me le prouve. Quand j'arrive chez mon docteur, j'ai déjà mon idée..."
Cette manie touche beaucoup de patients, témoigne le docteur Laurence Cuvelier: "Si vous consultez un site, soit vous avez un symptôme qui peut être affolant, soit c'est tout à fait banal. Tout dépend de l'ampleur et de la durée. Il est toujours difficile de pêcher seul la bonne information. Il y a des gens qui sont allés jusqu'à se suicider parce qu'ils étaient persuadés qu'ils avaient un cancer."
Le patient se met alors en tête des diagnostics alarmants que le docteur doit démonter point par point.
Près de 7 médecins sur 10 (67%) estiment que les informations de santé disponibles en ligne ne sont pas fiables alors qu'un tiers de leurs patients laissent à docteur Google le soin de poser un diagnostic avant la consultation. C’est ce qui ressort d’une enquête Kantar TNS menée en Belgique en juillet 2018 auprès de 227 médecins généralistes et spécialistes.
Bayer a lancé lundi en collaboration avec la SSMG (la Société Scientifique de Médecine Générale) une campagne dans les salles d’attente des médecins. Le but ? Encourager les patients à être prudents face aux informations qui circulent sur Internet et les encourager à d'abord en parler avec leur médecin.
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