En marge du drame de Bouffioulx, nous avons recueilli le témoignage d'une femme victime de violences conjugales. La police est arrivée in extremis avant que son compagnon ne commette l'irréparable. Elle dénonce la lenteur de la justice, elle vit depuis la peur au ventre…
C'est après plusieurs années de relation que le conjoint d'Anne est devenu violent. Il commence alors par lui interdire de voir sa famille et ses amis. "Quand j'ai retrouvé quelques camarades de classe, c'est parti en cacahuètes".
Ses gestes deviennent alors de plus en plus violents et humiliants. "Je n'ai rien fait qui pouvait provoquer quoi que ce soit. Il montait et descendait les escaliers, et à chaque fois qu'il venait, c'était pour me mettre une torgnole. Jusqu'au moment où il m'a dit que – et ce sont ses termes – j'étais une 'pute de chienne' et que des femmes comme moi ne pouvaient que dormir par terre. Je ne pouvais pas m'asseoir dans le fauteuil, rien".
Une violence extrême et il y a trois ans, Anne tombe inconsciente sous les coups de son compagnon. "Un coup de trop, sur la tête, il avait réussi à m'ouvrir l'arcade".
Son fils de 14 ans appelle directement la police. "J'imagine la peur qu'il a eue quand il m'a vue. Quand la police est venue, c'est frappant, son père était allé se recoucher, c'était normal. Ils sont allés l'arrêter dans son lit".
L'agresseur a été relâché quelques heures plus tard. "On lui a dit de rentrer chez lui, et moi, de trouver un autre logement. Et depuis, plus rien sur le plan pénal".
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