S'arrêter de respirer durant plusieurs secondes en plein sommeil, et ce jusqu'à 40 fois par heure. C'était le quotidien de Philippe. Désormais, il s'est doté d'un appareil qui lui permet de réguler ses nuits. L'air injecté via cette sorte de casque libère les espaces obstrués. "Je peux dormir sur le dos, sur le côté. Avant, j'avais tendance à m'endormir partout. À la limite, j'avais presque l'endormissement parfois en parlant à quelqu'un car j'étais crevé en permanence. Mais maintenant, ce n'est plus le cas", nous confie-t-il.
Un traitement est préconisé à partir de 15 apnées par heure. Thomas atteint la trentaine d'arrêts respiratoires. "Apparemment, j'arrêtais de respirer assez longtemps", s'étonne-t-il. Responsable de ces apnées: une obstruction des voies respiratoires.
5 à 10% de la population seraient concernés. "Tout constat d'arrêt respiratoire si en même temps vous avez une suspicion de troubles cardiovasculaires ou même une maladie cardiovasculaire existante, cela mérite un examen", conseille Pascal Legros, médecin somnologue de l'Unité des troubles du sommeil des cliniques Saint-Luc.
Pour éviter la nuit d'examen à l'hôpital, une société namuroise a développé un système ingénieux. Posé sur le menton, un capteur enregistre les mouvements de la mâchoire inférieure. Posé à côté du lit, le téléphone enregistre ensuite les données de sommeil. Ce dispositif innovant a été mis sur le marché fin 2019. "En toute autonomie, le patient est capable de l'utiliser et d'avoir, endéans les 24 h, le rapport attestant ou non la présence d'un trouble respiratoire durant le sommeil", résume Cécile Roy, responsable des opérations de la société Sunrise.
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