La Fédération Wallonie-Bruxelles a confirmé un taux de réussite de 77% pour les examens du mois de juin, soit un bond de 9% en un an. Cela s'explique facilement: de nombreux élèves ont profité des examens à distance pour tricher.
La triche était presque la norme, au mois de juin, dans les universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Preuve en est le taux de réussite exceptionnel, qui a atteint les 77% au mois de juin. L'an dernier, il n'était "que" de 68%.
Pour l'émission C'est pas tous les jours Dimanche, de nombreux étudiants nous ont révélé avoir triché. Les examens, organisés à distance en raison de la crise sanitaire, ont facilité cette pratique, avec la mise en place de toutes nouvelles techniques. "Pleins de gens se sont donnés rendez-vous pour faire les examens ensemble, dans la même pièce", nous explique par exemple cette étudiante. "Certains ont profité du système, via Facebook, Messenger, téléphone", poursuit-elle ensuite. Son amie, elle, abonde dans ce sens. "Par appel, par ordi, on s'appelle pendant l'examen. C'est pas vraiment de la triche, c'est de l'entraide".
Tous pointent une grosse faille: le manque de surveillance. "A part lors des oraux, il est difficile de contrôler, à part dans certaines écoles où les élèves étaient filmés. Nous, on a eu des examens qui ne l'étaient pas. Qui va contrôler notre téléphone ?", nous expliquent ces étudiantes. Un autre étudiant, fraîchement diplômé, nous révèle avoir passé l'examen de son ami. Un comptable professionnel a lui aussi avoué avoir réalisé l'examen d'un étudiant, finissant avec un 14/20.
Des tricheries reconnues par les universités, qui semblent résignées face à cet état de fait. Ce qui n'est pas le cas de tous les étudiants. "On a volé de l'argent à personne, il en faut pas le faire, mais il ne faut pas diaboliser. Cela ne m'a pas empêché de dormir", confirme un étudiant. Voilà qui est dit !
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