Des dizaines de milliers de jeunes des quatre coins du globe ont afflué ce week-end au festival Tomorrowland, près d'Anvers (Belgique), un des plus grands rendez-vous mondiaux de musique électronique, de retour après deux ans d'absence pour cause de pandémie.
Dans des costumes extavagants, couverts de résilles et paillettes ou en chemises haïwaïennes et bobs colorés assortis, les festivaliers ont fait honneur au décor féérique, entre Alice au pays des merveilles et Disneyland, sous un soleil éclatant et des températures clémentes, vendredi à l'ouverture.
"Tomorrowland est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. J'ai été vaccinée trois fois. Même si j'attrape le Covid, ça vaut le coup", explique Savannah de Barros, jeune femme de 24 ans, originaire d'Afrique du sud, venue avec son copain.
La grande roue, le dragon articulé et une mongolfière tout droit sortie d'un livre de Jules Verne étaient de nouveau installés sur le domaine De Schorre, dans la province d'Anvers (Flandre).
Créé en 2005 par deux frères flamands passionnés de musique électronique, Tomorrowland est devenu l'un des trois ou quatre festivals du genre les plus importants du monde, le plus gros en Europe.
Aucune restriction
Pour cette édition, qui intervient après la fin complète des restrictions sanitaires, quelque 600.000 personnes de plus de 200 pays sont attendus au cours des trois week-ends de juillet programmés, contre deux traditionnellement. La prolongation doit permettre d'éponger les pertes dues aux annulations de 2020 et 2021.
Malgré la recrudescence des infections au Covid-19 en Belgique ces dernières semaines, les masques restaient rares. De nombreux participants disaient se sentir protégés par le vaccin.
"Si les festivaliers ou nos collègues se sentent malades, on leur dit de rester chez eux. Mais c'est un festival normal, il n'y a aucune restriction. On peut faire la fête, s'embrasser, on est juste vraiment heureux d'être ici à nouveau", s'est réjoui auprès de l'AFP la porte-parole du festival, Debby Wilmsen.
Une programmation dense
Malgré un prix élevé - au moins une centaine d'euros pour une journée, sans le camping - la programmation dense a conquis le public.
Au premier jour du festival, la foule émaillée de drapeaux du monde entier, s'est pressée devant l'immense scène principale, où s'est produit le DJ allemand Robin Schulz qui a offert aux spectateurs survoltés un show aussi futuriste que les décors. En clôture, le groupe américain Major Lazer a mixé pendant plus d'une heure, sous les feux d'artifice.
Les prochains jours verront se produire d'autres grosses pointures de la musique techno et électronique, parmi lesquels Martin Garrix, Paul Kalkbrenner ou encore les Belges Charlotte de Witte et Los Frequencies.
"La meilleure expérience de ma vie"
Joshua Matthews, 23 ans, a fait le voyage depuis Perth, en Australie. "C'est incroyable. Nous avons été en confinement pendant deux ans et demi, nous faisons partie des premières personnes à sortir (du pays). Nous sommes venus ici, spécifiquement pour le festival", a déclaré le jeune homme à l'AFP, estimant avoir vécu la "meilleure expérience de sa vie".
Venu de Londres pour rejoindre des amis arrivés de Barcelone, Adria Mallada, 27 ans, s'est également réjoui de pouvoir de nouveau faire la fête, sans restriction: "Nous avons été vaccinés pour cette raison. On verra avec le temps, mais pour l'instant nous allons profiter et revenir à notre vie normale".
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