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Après deux mois dans le coma, Alain est un "survivant du coronavirus": voici ce qui a permis de le sauver

 
CORONAVIRUS
 

Mis à part une piste concernant les anticorps de synthèse, il n’existe aucun traitement dédié au coronavirus. Cependant, il est possible de combattre les conséquences de la maladie sur plusieurs tableaux. Les soignants ont beaucoup appris durant la première année d’épidémie et des études sont menées. Combiné à la vaccination, cela permet de faire diminuer le taux de mortalité. Notre reportage au CHU de Mont-Godinne.

Nous avons rencontré Alain Simon. Hospitalisé depuis début novembre, il espère enfin entamer sa revalidation dans quelques jours. Il explique que le corps médical a appelé à deux ou trois reprises ses proches, "parce qu'on croyait que c'était fini", confie-t-il.

Aujourd'hui, c'est la fin d’un long tunnel pour ce survivant du coronavirus qui a passé plus de deux mois dans le coma. "Je suis arrivé ici aux urgences, puis je ne me souviens plus de rien. Terminé. Il était moins une, il fallait que j'y aille, qu'ils me montent au-dessus. Là ils ont fait ce qu'il fallait", explique Alain.

Utiliser de la cortisone

Dès son entrée à l’hôpital, le pensionné s’est vu administrer de la cortisone. Peu utilisé durant la première vague de l’épidémie, ce traitement a désormais fait ses preuves. "La cortisone est un anti-inflammatoire, donc ça permet de diminuer l'inflammation et ça permet d'amoindrir cette réaction inflammatoire du corps. Donc ça permet de diminuer la pression, et donc de permettre que le patient ne rentre pas dans une tempête inflammatoire", explique Geoffrey Horlait, chef de clinique aux soins intensifs.

On a appris de ces patients qui sont malheureusement décédés d'embolies pulmonaires massives

Autre constat: l’usage d’anticoagulants permet de réduire d’un tiers la mortalité à trente jours des patients atteints de la covid. "On sait que nos patients de la première vague faisaient des thromboses, des embolies, de façon beaucoup plus importante que dans la population générale. Et donc on a appris de ces patients qui sont malheureusement décédés d'embolies pulmonaires massives. De thromboses cérébrales importantes", précise Geoffrey Horlait.

Intuber les patients plus tôt

Enfin, le recours à l’assistance respiratoire est de plus en plus précoce. C'est encore un enseignement tiré de la première vague. "Ces patients s'épuisaient. Et donc on les intubait dans de mauvaises conditions, parce qu'on les intubait dans un moment où ils étaient en manque cruel d'oxygène. Et ça pouvait malheureusement conduire à un décès", indique le chef de clinique aux soins intensifs.

Et la chloroquine et le remdesivir?

Ajoutées à la vaccination, ces nouvelles pratiques ont permis de faire chuter la mortalité globale liée au coronavirus.

Faute d’efficacité, la "chloroquine" ou le "remdesivir" ont quant à eux été abandonnés dans la plupart des hôpitaux.


 

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