L'an dernier, 475 sans-papiers ont occupé l'église du Béguinage, l’ULB et la VUB pendant six mois, avant de débuter une grève de la faim pendant soixante jours. Ils demandaient à être régularisés. Un accord serait intervenu en juillet mais aujourd'hui, seule une centaine de dossiers a été traitée. Ce matin, les ex-grévistes de la faim plaidaient leur cause devant le tribunal de Bruxelles.
Le 21 juin 2021, après deux mois de grève de la faim, 475 sans-papiers décident de s'alimenter à nouveau. À l'époque, ils estiment avoir obtenu un accord avec le secrétaire d’État chargé de l'asile et de l'immigration, Sammy Mahdi, qui favoriserait leur régularisation.
Six mois plus tard, très peu de grévistes ont finalement obtenu gain de cause et l’accord est au centre des discussions devant le tribunal ce mercredi matin. Soutenus par des dizaines de manifestants venus place Poelart, cinq sans-papiers poursuivent l’état belge pour non-respect de la parole donnée.
Au micro de RTL Info, Marie Doutrepont, avocate de la ligue des droits humains, s'insurge. "Au terme de longues négociations, Sammy Mahdi a marqué son accord sur une série de lignes directrices et qui sont aujourd'hui sont complètement violées. En plus, Monsieur Mahdi a le toupet de dire que ces lignes directrices n’ont jamais existé."
"On se sent trahi"
Ces lignes directrices devaient permettre de préciser les conditions de régularisation. Les plaignants affirment remplir ces critères mais n'ont toujours pas obtenu leurs papiers.
Quatre personnes ont participé aux négociations en juillet dernier. Parmi eux, Daniel Alliet, ancien curé de l’église du Béguinage. Il était présent au tribunal ce matin. "On se sent trahi, ce n’est pas respectueux", a-t-il commenté.
©RTL INFO
De son côté, le secrétaire d’État affirme qu’il n’y a jamais eu d’accord et qu'à aucun moment, il n’a été question d’assouplir ces conditions.
La décision du tribunal est attendue dans quelques semaines.
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