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Attentats à Paris: ne tombez pas dans le piège des fausses informations sur les réseaux sociaux

Attentats à Paris: ne tombez pas dans le piège des fausses informations sur les réseaux sociaux
Une fausse information dénoncée par Jacques Pezet
 
 

Les réseaux sociaux sont les premiers vecteurs d’informations, mais aussi d’émotions et de solidarité. Ils sont aussi conducteurs de messages radicaux qui abreuvent les djihadistes et l’extrême droite occidentale, a expliqué Fréderic Moray dans sa chronique 90 secondes pour comprendre, ce lundi matin sur les ondes de Bel RTL.

Il s'agit d'un phénomène qu’a étudié le chercheur de l’UCL, Nicolas Vanderbiest, en janvier dernier, lors de l’attaque de Charlie Hebdo. Un phénomène qu’il explique en 6 phases. Alors, je ne vais pas toutes les détailler, mais c’est intéressant de voir que le schéma s’est reproduit.


L’information

La première phase est l’information. 21 h30, vendredi, les premières alertes tombent. Les messages sont partagés puis commentés. En marge, des textes apparaissent, les uns en hommage aux victimes, les autres pour appeler à la raison, à ne pas tout mélanger et puis certains déjà pour dénoncer, critiquer et donc récupérer politiquement l’émotion.


La structuration

Vient ensuite une phase de structuration. Les premières photos de profil changent, les hashtag du type PrayforParis apparaissent. Le filtre bleu blanc rouge est proposé par Facebook lui-même.


L'intérêt

Là on est samedi fin de matinée. La phase dangereuse peut alors commencer. Oui c’est ce que Nicolas Vanderbiest a appelé la phase d’intérêt. Des images, des vidéos, des slogans apparaissent. Quelques soient les messages, ils sont rarement innocents. Et c’est là que commence la désinformation. Mais aussi le terrorisme virtuel. Montrer en boucle les images des attaques au bataclan ou au stade de France, est non seulement indécent pour les familles de victimes, au point que la police a demandé sur twitter de ne plus les propager.

C’est donc indécent, mais ça entretient la psychose. Tout comme les images montrant les djihadistes menaçant la France ou la Belgique. Tout cela nourrit la peur, voir même pour certain, le mythe.


Les faux

Et puis il y a les faux: des photos-montages de Paris, ville morte, compilation d’images prises à d’autres moments que ce week-end. Des scènes de joie de réfugiés soit disant dans des centres en Belgique ou même de Palestiniens à Gaza.

Objectif et conséquences : entretenir la psychose, faire le buzz, attiser la haine.


Comment ne pas se faire avoir ?

Il faut toujours vérifier la source. Partez du principe qu’une information partagée sur le web par un inconnu est à priori plus fausse que vraie. Fiez-vous plutôt aux médias et journalistes reconnus, mais surtout attendez que plusieurs sources en parlent pour commencer à y croire.


L’analyse complète de Nicolas Vanderbiest

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Ces photos n’ont pas été prises samedi.

 

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