Face à un prix du gaz et de l'électricité qui ne cesse d'augmenter, la situation devient de plus en plus inquiétante pour les consommateurs. Ce jeudi matin, le président de la FEBEG, la Fédération Belge des Entreprises Electriques et Gazières, était l'invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Il a livré quelques conseils pour tenter de limiter une hausse soudaine du prix de ses factures.
Après la crise sanitaire que nous venons de traverser, on fait face à une reprise économique assez forte. Cela s’accompagne par une explosion du prix des matières premières, et notamment du gaz et de l’électricité. La situation est préoccupante pour les ménages qui vont connaître une augmentation importante du montant de leurs factures. Voici donc quelques conseils pour tenter de limiter la casse. Ils sont livrés par le président de la Fédération Belge des Entreprises Electriques et Gazières (FEBEG). Il était l’invité de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley.
Le premier conseil que Grégoire Dallemagne donne concerne une action à prendre immédiatement, à savoir réduire sa consommation d’énergie. C’est, selon lui, la seule manière structurelle d’apporter une réponse à ce problème. "Par exemple, dit-il. Vous baissez la température de 1 degré dans votre maison, vous pouvez baisser la consommation de gaz de 7%."
Le président de la FEBEG parle également de mesures "plus structurelles", comme isoler le toit de son habitation, placer du double vitrage, installer une chaudière plus performante ou des équipements qui consomment moins d’électricité. "Ce sont des gestes importants pour le portefeuille mais aussi pour la réduction des émissions de CO2."
Un secteur sous tension
Une chose est sûre, le secteur est sous tension. L’évolution des marchés pèse énormément sur la trésorerie des fournisseurs puisqu’ils achètent anticipativement l’électricité et que le client ne paye que plus tard. Et ce n’est pas parce que nos factures augmentent que les fournisseurs se prennent une marge supplémentaire dans leurs poches, bien au contraire. Lorsque la situation se porte bien, leurs marges bénéficiaires sont proches de zéro, selon Grégoire Dallemagne. "En Belgique, le marché est hyper concurrentiel. Le marché des fournisseurs est le plus concurrentiel d’Europe. 25% des clients changent de fournisseur chaque année. Une situation comme aujourd’hui fait peser un risque supplémentaire sur un secteur déjà tendu", souligne-t-il.
Mais que se passe-t-il dans le cas où un fournisseur fait faillite ? Pas d’inquiétude, la loi prévoit que les clients continueront d’être livrés en gaz ou électricité. "Il n’y a pas d’interruption des services, rassure le président de la FEBEG. Les clients seront basculés sur un fournisseur par défaut sauf s’ils en choisissent un eux-mêmes."
Un risque de pénurie ?
Même si les prix du gaz s’envolent dans le monde entier, en principe, les volumes de consommation prévus seront bel et bien livrés dans les pipelines (canalisation de gros diamètre servant au transport à grande distance de certains fluides, notamment carburants liquides, gaz naturel, et de certaines substances pulvérisées). Les opérateurs craignent cependant que, si la demande continue d’augmenter, il devient compliqué d’acheter des volumes supplémentaires. "Je pense qu’il y aura toujours une quantité importante de gaz qui sera livrée en Belgique. Certaines usines doivent réduire leur consommation de gaz et leur production car le prix du gaz devient trop important. C’est une manière de réguler également l’offre et la demande."
Quoi qu’il en soit, les prix resteront élevés durant l’hiver et en 2022. Selon Grégoire Dallemagne, ils devraient diminuer en 2023 pour retrouver des niveaux comme avant la crise sanitaire d’ici 2024. "C’est ce que les marchés disent aujourd’hui", confirme-t-il.
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