Il y a quelques jours, Bicky Burger faisait un "bad buzz" avec une publication sur ses réseaux sociaux. On y voyait un homme gifler une femme car elle lui tendait un "faux" burger. Ce n'est pas la première fois que Bicky surfe sur l'image de la femme.
Bicky, une marque sexiste ? C'est une question que certains se posent, en "scrollant" leur page Facebook. "Si toutefois la pub pour Bicky est une abomination, leur page Facebook est pleine d'images dégradantes pour les femmes depuis des années", remarque Judith, via notre bouton orange Alertez-nous.
Ce message éveille donc notre curiosité : inutile de fouiller longtemps sur la page Facebook de la marque. En jetant un simple coup d'oeil sur les photos, nous remarquons d'autres exemples où l'image de la femme est utilisée à des fins commerciales. "Instrumentalisée", précise Judith: "Bicky n'est finalement passé qu'au cran supérieur et agit dans l'impunité en instrumentalisant les femmes depuis des années."
De nombreux exemples y sont visibles pour faire la promotion de leur produit, comme une publication "Bicky Academy" montrant une femme en minijupe, jambes relevées. Le texte lié à la photo propose : "Envie de mieux connaître le corps enseignant ? Alors, inscris-toi au cours de rattrapage d'Anatomie".
Bicky = sexiste ?
D'autres exemples de publications existent : une femme en bikini à côté d'un burger, les fesses de Kim Kardashian transformées en petits pains burger... Le sexisme est une discrimination, punie par la loi, basée sur le sexe. Le sexisme s'appuie également sur des rôles stéréotypés lié aux genres. "La femme doit être belle et sexy" ; "l'homme doit être viril et fort".
Ici, Bicky surferait sur ces stéréotypes pour vendre son produit, utilisant le corps d'une femme dénudée pour attirer l'attention. Il s'agit d'une technique de marketing "vieille comme le monde". Pour trancher, il existe un jury d'éthique publicitaire, dont un des rôles est de s'assurer que chaque publicité respecte la loi.
De son côté, la marque a supprimé rapidement la publication "choc" montrant une femme se prendre un coup de poing. Dans un communiqué de presse, Bicky se défend de toute ambition sexiste ou de toute banalisation de la violence faite aux femmes. "Nous regrettons profondément que cette publication ait semblé promouvoir certaines opinions. Bien qu’il n'ait nullement été dans notre intention d’encourager la violence, nous comprenons le débat survenu dans les médias."
Plusieurs femmes politiques ont souhaité réagir suite à cette publicité, notamment Nawal Ben Hamou, secrétaire d'État bruxelloise en charge de l'Égalité des chances. Elle a notamment fait part de son intention de déposer plainte auprès du jury d'éthique publicitaire.
* nom d'emprunt.
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