Bpost a saisi lundi les tribunaux de première instance de Bruxelles, Liège et Charleroi afin d'obtenir la levée des piquets qui paralysaient les centres de tri des trois villes. Elle a obtenu gain de cause. Dans la foulée, elle a engagé des intérimaires afin de résorber le retard engendré par le mouvement social. Une décision qui ne plait pas du tout aux syndicats...
Bpost a recruté 43 intérimaires pour remplacer les grévistes du centre de tri de Charleroi X, dénonce mardi matin Luc Vanhaverbeke de la CSC Transcom.
"C'est une atteinte au droit de grève", déplore M. Vanhaverbeke. "Et c'est totalement illégal", selon le syndicat qui saisira son service juridique dans la matinée. Un piquet de grève non-bloquant, les grévistes étant soumis à une astreinte de 500 euros en cas de blocage, est toujours installé devant le centre Charleroi X de Fleurus.
Certains bureaux de poste de la région, notamment à Ath et Soignies, ont décidé de partir en grève de solidarité.
L'engagement d'intérimaires "ne remet pas en cause le droit de grève"
L'engagement d'intérimaires "afin de pouvoir résorber les conséquences dramatiques des actions disproportionnées des derniers jours n'a aucun lien avec les travailleurs actuellement en grève et ne représente en rien une remise en cause du droit de grève des employés", a répondu l'entreprise.
"Il s'agit de mesures opérationnelles d'urgence destinées d'une part à résorber la charge de travail dans des conditions supportables pour les collègues et d'autre part à rattraper le retard dans l'acheminement des courrier et paquets", a poursuivi l'entreprise qui affirme par ailleurs "continuer à plaider pour un dialogue social constructif".
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