La situation sanitaire est compliquée pour tout le monde et pèse sur notre moral, et particulièrement celui des jeunes. Ce midi, dans C'est pas tous les jours dimanche, plusieurs adolescents ont pu échanger avec les ministres en charge de l'enseignement.
Nous vous en parlions hier, de nombreux psychologues s'inquiètent pour la santé mentale des jeunes. Ils sont de plus en plus nombreux à arriver en urgence à l'hôpital en situation de détresse. Victoria, 18 ans, témoignait sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Cette étudiante en première année de psychologie a passé un an confinée et aujourd'hui, elle le vit de plus en plus mal. Pour elle, la santé mentale des jeunes est en péril. "Nous, les étudiants, on n'est vraiment pas bien. Je pense que le mot "pas bien" n'est pas encore assez fort pour décrire tout ce qu'on ressent. Ça va faire bientôt un an maintenant qu'on est enfermé avec pour seul compagnon notre ordinateur."
"Cette pandémie est une première"
Camille est quant à elle étudiante en deuxième année de droit. Comme beaucoup de jeunes, elle se sent oubliée et incomprise. "Tout le monde a eu 20 ans, confie la jeune fille de 21 ans. Tous ceux qui nous critiquent ont eu 20 ans. J'aimerais beaucoup demander à toutes ces personnes qui critiquent les jeunes et qui n'essaient pas de comprendre: est-ce que vous auriez fait mieux que nous ? Si vous aviez été jeunes en 2020, en 2021, est-ce que vous auriez mieux réagi ? Est-ce que vous auriez respecté à la lettre toutes les recommandations sans broncher ? Non, parce que cette pandémie est une première."
Embrasser ou encore toucher ses amis sont les gestes qui lui manquent le plus. "Mon grand-père a 91 ans. Il a donc vécu la Seconde Guerre Mondiale et il m'a dit: "Je ne sais pas comment vous tenez, vous ne pouvez embrasser personne, vous ne pouvez pas faire de câlins. Vous avez peur de tuer des gens parce que vous les aimez. Nous, on avait les bombardements mais on pouvait faire des câlins, on avait des contacts"."
"On ne vous a pas écoutés suffisamment"
Après ces témoignages, Karine Lallieux, ministre fédérale des Pensions, de la Lutte contre la pauvreté et des personnes handicapées (PS) reconnait que le gouvernement ne les a pas suffisamment écoutés. "On ne vous a pas écoutés suffisamment. On ne vous a pas entendus suffisamment. On n'a pas perçu la détresse psychologique et aujourd'hui, la société civile se réveille, les jeunes se réveillent, les politiques se réveillent. Et je peux vous dire que nous allons vous associer demain."
Caroline Désir plaide pour un retour rapide dans les écoles avec une perspective de reprise pour le 1er mars, et souhaite que les jeunes soient les prochains acteurs de sortie de crise.
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce dimanche 24 janvier ?
Vos commentaires