La propagation du coronavirus commence à avoir des conséquences concrètes pour les entreprises qui doivent recevoir des produits de Chine. L'UCM demande au gouvernement wallon de prendre des mesures. Exemple à Walcourt où se sont rendus Christophe Clément et Alain Hougardy pour RTL INFO.
"Donc voilà typiquement un exemple : un caisse vide. C'est un produit qui nous manque : on en a plus", montre ce directeur d'une entreprise active dans le secteur des télécoms, située à Fraire (Walcourt).
La société rencontre des problèmes d'approvisionnement : les composants, exclusivement produits en Asie, ne sont presque plus livrés depuis plusieurs semaines.
"On en voit parce qu'on est une petite PME, donc l'espace est très restreint, donc généralement les boîtes s'empilent un peu partout, et ici, les boîtes ne s'empilent plus. Donc on voit vraiment que ça a diminué", explique Quentin Bolle, directeur des opérations Skylane Optics.
Les logiciels internes des transmetteurs optiques sont adaptés à Walcourt, mais les pièces sont essentiellement fabriquées dans la province chinoise d'Hubei, où les usines tournent au ralenti.
"En Chine, pour retourner travailler, ils doivent passer par une période de quarantaine. Et donc, ils sont absents pendant 14 jours de leur ligne de production. Et donc, il suffit qu'il y ait un cas qui apparaît dans l'usine et hop, toute l'usine est remise en quarantaine pendant 14 jours", ajoute Quentin Bolle.
Entièrement dépendante de ses fournisseurs, l'entreprise wallonne travaille par pics depuis début février. Mais si la situation perdure, une partie des 30 employés pourrait se retrouver au chômage technique. D'où cet appel lancé aux pouvoirs publics.
"C'est de pouvoir aider les PME parce qu'il y a beaucoup de PME qui vont être dans notre cas, indépendamment de notre marché, tout le marché est touché, que ce soit du transfuseur optique au vêtement. Il faut avoir un message clair et pouvoir comprendre comment le politique, que ce soit le gouvernent wallon ou fédéral, va pouvoir nous aider à faire face à cette crise économique qui arrive", explique encore le directeur.
Impossible pour l'entreprise de s'approvisionner ailleurs qu'en Asie. Quentin Bolle espère que cette crise incitera l'Europe à relocaliser la production de ses composants.
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