La réforme de la taxe de circulation wallonne est toujours en discussion, et elle crispe l'opposition. Le ministre wallon de la Mobilité et des Infrastructures, Philippe Henry, planche en effet sur une nouvelle formule de calcul de la taxe de circulation. Mais Selon les Engagés, la note gouvernementale prévoirait de faire payer les wallons pour l'usage de la route à hauteur de 50 euros. Ce que le ministre Ecolo Philippe Henry dément. Pour lui, il s’agit d’une mauvaise interprétation du texte.
Une réforme de la fiscalité automobile wallonne est en gestation depuis la législature précédente. Le gouvernement wallon a en effet prévu de revoir les taxes de circulation et de mise en circulation pour encourager les voitures moins puissantes, moins lourdes et donc moins polluantes.
Or, l’année dernière, le bureau d’études de Stratec, sollicité par la Région wallonne, a estimé que le péage des poids lourds n’était pas un levier suffisant pour réduire notablement les émissions de CO2. Selon ce bureau d’études, il faut en effet aussi faire contribuer les véhicules légers qui représentent l’écrasante majorité de ce qui circule sur le réseau. Pourtant, la note du ministre Henry stipule qu’une taxe de circulation intégrerait la somme de 50 euros, qui peut être assimilée à l’usage du réseau routier.
"Une vignette routière"
Cela fait bondir l’opposition au gouvernement wallon qui estime que les Flamands, Bruxellois et étrangers qui circulent sur le réseau wallon doivent aussi payer quelque chose. "La proposition du ministre Ecolo Philippe Henry vise à mettre en place une vignette routière applicable à toutes celles et ceux qui habitent la Wallonie, mais pas aux étrangers qui utilisent nos routes. C’est absolument inacceptable. Si un système comme ça est mis en place, tout le monde doit y contribuer. Et ce serait d’ailleurs un gain pour les finances publiques wallonnes. On peut estimer grosso modo entre 50 et 100 millions d’euros par an", souligne le chef de file des Engagés au Parlement régional, François Desquesnes.
Du côté du cabinet de Philippe Henry, il s’agit simplement d’une mauvaise interprétation de la note. On ne parle pas ici d’une nouvelle taxe mais d’un nouveau calcul qui tiendrait compte des émissions de CO2, de la masse et de la puissance du véhicule et non de l’usage de la route. Il n’est donc pas question d’instaurer une nouvelle vignette et encore moins de la faire payer uniquement aux Wallons.
Sujet sensible donc… qui atterrira prochainement sur la table du gouvernement pour une première lecture. Avec une entrée en vigueur souhaitée pour le 1er juillet 2023.
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