Quatre jours après son remplacement au 16 rue de la Loi, l'ex-Premier ministre Charles Michel, futur président du Conseil européen, a été nommé jeudi par le roi Philippe ministre d'Etat, un titre honorifique qui lui a été décerné sur proposition de l'actuelle cheffe du gouvernement d'affaires courantes, Sophie Wilmès.
Le titre de ministre d'Etat n'est lié à aucune rémunération. Il permet aux personnalités qui le portent d'être convoquées par le Roi au sein du Conseil de la Couronne, une institution coutumière purement consultative qui ne s'est réunie que cinq fois dans l'histoire de la Belgique, la dernière en 1960.
Les nominations plus rares depuis 2010
Il est arrivé aussi à plusieurs reprises que le Roi fasse appel à un ou des ministres d'Etat pour mener une mission lors d'une crise politique ou lors d'une pré-formation du gouvernement. Alors que la décennie 2000 avait été prolifique en nominations de ministres d'Etat (24), celle de 2010 n'aura vu que quatre distinctions de ce rang décernées, dont une seule sur les cinq années de Charles Michel au 16 rue de la Loi.
Particularité de M. Michel: il rejoint sur la liste son père Louis, distingué en 1995. Ce n'est pas là le seul duo familial: on relèvera aussi, depuis l'après-guerre, Paul-Henri Spaak et sa fille Antoinette, Achille Van Acker et son fils Frank ainsi que Gaston Eyskens et son fils Mark, comme le notait l'observateur "Dynasties politiques" sur Twitter. Il y a actuellement 35 ministres d'Etat en Belgique.
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