La fédération Horeca Bruxelles n'avait pas de mots assez durs pour qualifier la décision du Comité de concertation, prise vendredi, de placer le baromètre corona au rouge lors de son entrée en vigueur vendredi prochain. "Un scandale", "un baromètre inacceptable", fulminait ainsi son président Fabian Hermans.
Selon lui, l'heure de fermeture, qui passera de 23h00 à minuit, n'est qu'une "petite victoire" pour le secteur, qui espérait pouvoir garder portes ouvertes jusque 1h00 étant donné la baisse actuelle du nombre de personnes en soins intensifs. Cette heure supplémentaire permettra de proposer deux services, estime-t-il.
Le port du masque restera d'application pour les clients et le personnel et le Covid Safe Ticket demeurera obligatoire pour pouvoir manger à l'intérieur, a décidé le comité de concertation vendredi. Les règles concernant la capacité de six personnes par table et l'interdiction de consommer debout sont inchangées. Le monde de la nuit et les discothèques (intérieur/dynamique) restent fermés.
En cas de code orange, le baromètre prévoit qu'il n'y a plus d'heure limite de fermeture. S'il passe au jaune, le CST ne sera plus nécessaire. Pour Fabian Hermans, il est "inacceptable" que le baromètre, dont sa fédération a participé au développement avec le commissariat corona, affiche la couleur rouge alors qu'il aurait dû se parer d'orange.
Les autorités changent d'avis comme de chemise
"Depuis le début de la crise, on se base sur les soins intensifs (500 lits, aujourd'hui moins de 350) et, aujourd'hui qu'on arrive au bout, on nous ajoute les hospitalisations et ça, c'est incompréhensible pour le secteur." "C'est un scandale! Les autorités changent d'avis comme de chemise", lance le président de la fédération Horeca Bruxelles, se disant "écoeuré".
Il se demande quelles autres décisions affectant le secteur seront prises lors du prochain Comité de concertation dans trois semaines. "Encore une fois, ça va être l'horeca, la culture et les activités récréatives qui sont pénalisées et ça, c'est inacceptable", dit-il encore, dénonçant que le secteur de la nuit reste fermé, lui qui n'a pu ouvrir que six semaines depuis le début de la pandémie il y a près de deux ans. Les traiteurs dans l'événementiel sont à l'arrêt, tout comme ceux touchés par le télétravail obligatoire au sein des entreprises, pointe le responsable, selon qui certains restaurateurs "meurent à petit feu".
La fédération Horeca Bruxelles regrette enfin qu'il n'ait pas du tout été question, lors de la conférence de presse suivant le Comité de concertation, du soutien financier au secteur horeca, durement touché par les mesures décidées ces derniers mois. "C'est un premier pas dans la bonne direction", réagit, de son côté, Erik Beunckens, de la Fédération des cafés de Belgique. "Mais soyons clairs, ce n'est absolument pas suffisant."
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