En Belgique, 23 personnes sont contaminées par le coronavirus. 10 cas ont été confirmés ce mercredi. 9 concernent des personnes revenues d'un voyage dans le nord de l'Italie. Elles sont en quarantaine chez elles. Un patient se trouve dans un état plus sérieux au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, centre de référence pour le coronavirus.
Son directeur Philippe Leroy était l'invité de Fabrice Grosfilley ce jeudi. Il donne des nouvelles de ce patient. "Nous ne communiquerons jamais sur l'état de santé individuel sur nos patients. Il est parfaitement pris en charge et sa vie n'est pas du tout en danger", nous indique-t-il.
Le directeur renseigne également sur la prise en charge des malades au sein de l'établissement. "Certains patients sont asympomatiques, eux n'ont pas besoin de traitement. Pour les patients qui sont plus gravement malades et qui ont plus de difficultés à respirer, qui ont beaucoup de fièvre, ils sont hospitalisés dans des conditions optimales. Nous n'avons pas de traitement spécifiques contre le virus mais nous avons toute une série de traitements qui aident le patient à traverser l'épisode infectieux. Si le patient a des difficultés à respirer, on va lui donner de l'oxygène pour l'aider à respirer", précise Philippe Leroy.
Des chambres à pression négative
Au micro de Fabrice Grosfilley, le directeur rappelle qu'il n'existe pas de vaccin pour combattre la maladie. Seuls des soins peuvent être donnés. "Si le patient récupère bien, les soins peuvent durer moins longtemps. Pour l'instant, nous sommes dans un contexte où nous tentons de prévenir et d'endiguer cette maladie. Donc on va garder les patients infectés par le coronavirus à l'hôpital jusqu'à ce qu'ils ne soient plus contagieux", nous indique-t-il. Avant d'ajouter: "Certains patients sont admis dans des chambres à pression négative. Ce sont ceux qui sont infectés par des maladies respiratoires très contagieuses. Dans ces chambres, il y a une pression qui aspire l'air pour que si jamais un virus soit présent dans l'air, il puisse sortir de la chambre".
Toutes les mesures sont prises afin qu'aucun des patients contaminés par le coronavirus ne puisse contaminer d'autres personnes. "Il y a une filière 100% spécifique dès le point d'entrée à l'hôpital. Les patients qui ont des symptômes sont pris en charge depuis la salle d'attente dans une filière séparée. Pour la prise en charge de ces patients, c'est optimal. Pour la sécurité du personnel et des autres patients, c'est également optimal. Les patients potentiellement contagieux ne sont en contact avec personne d'autre dans l'hôpital", assure Philippe Leroy.
Quelles sont les consignes à suivre si on présente des symptômes et qu'on revient d'une région avec des cas déjà recensés ?
Les consignes sont les mêmes pour tout le monde. Une personne qui présente de symptômes grippaux en général : apparition brutale de température (à partir de 38 ), signes respiratoires, dyspnée (difficulté respiratoire) etc. qui revient d’une région à risque (nord de l’Italie, pays asiatiques, le département de l’Oise en France…) dans laquelle elle a séjourné dans les 14 jours. Dans ce cas-là, il faut prendre des précautions particulières: il faut téléphoner au médecin généraliste, surtout ne pas se rendre aux urgences parce que là on va entrer en contact avec un tas d’autres personnes, si jamais on est porteur du virus on va le diffuser. Donc téléphoner au médecin, lui expliquer la situation et le médecin soit ira à domicile, soit fera venir le patient à un moment où il n’y a personne dans sa salle d’attente.
Quels sont les groupes à risque ?
Les groupes à risque sont les personnes âgées et les personnes fragilisées (maladies chroniques).
Où trouver des explications sur le coronavirus ?
Il y a deux sites internet:
www.sciensano.be
www.info-coronavirus.be
Un numéro vert est également activé: 0800 14 689
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