Grégoire Dallemagne était l'invité de C'est pas tous les jours dimanche et est revenu sur les raisons de la flambée des prix de l'énergie. Pour sortir de cette solution, il recommande de réduire notre consommation.
La flambée des prix de l'énergie ne semble plus s'arrêter et les factures deviennent de plus en plus difficiles à payer pour les consommateurs. C'est le cas de Dominique, habitant d'Andenne : "Je suis client chez Luminus et rien ne justifie les prix que vous nous imposez à l'heure actuelle. Si vous avez une justification, venez me l'expliquer", demande-t-il dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche.
Grégoire Dallemagne, le patron de Luminus et président de la FEBEG, était en plateau pour répondre à cette question : "Les prix ont atteint des prix stratosphériques, fin août, mais ils se stabilisent aux alentours de 200€ sur le marché de gros par mégawatt heure, tant actuellement que pour l'année prochaine. Vers 2025, le prix évolue pour arriver en dessous des 100€" a-t-il déclaré.
Ce prix futur reste élevé, car les fournisseurs d'énergie avaient l'habitude d'en acheter pour 20€ avant la crise : "Les cours du gaz ont fait x10 sur les marchés européens et asiatiques, c'est une très forte augmentation par rapport à la situation qui prévalait auparavant" indique Grégoire Dallemagne.
La majorité du gaz venait, jusqu'ici, de Russie. La situation a changé depuis la guerre en Ukraine, car l'objectif est désormais de se passer de gaz russe. "Une partie de ce volume a été substituée par du gaz naturel liquéfié (GNL), qui arrive à Zeebrugge en bateau", explique le directeur de Luminus. "Le prix du GNL est très élevé parce qu'il est fort demandé. Le prix à Zeebrugge est le même à Tokyo, pour alimenter les pays asiatiques" ajoute-t-il.
Réduire notre consommation pour réduire les factures
Face à une situation où les fournisseurs d'énergie ne peuvent rien faire, Grégoire Dallemagne suggère de faire des économies : "Pour baisser la facture d'énergie, la première mesure à laquelle nous avons accès, c'est de réduire la consommation, parce que cela a un impact sur les factures", justifie-t-il. "Si tous les Européens parviennent à baisser la consommation de gaz, c'est à ce moment-là qu'ensemble, nous pourrons avoir un effet sur la fixation du prix sur le marché, parce que sur le prix du GNL, le prix est fixé à la rencontre entre l'offre et la demande de gaz" complète Grégoire Dallemagne.
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