Cette année, les "congés du bâtiment" ne seront pas forcément observés. En raison de la pandémie, de nombreux chantiers ont pris du retard, ce qui pourrait bousculer les habitudes de vacances du secteur.
Sur un chantier de Waterloo, où se sont rendus nos journalistes, bien des hommes ont décidé d'étaler leurs congés. Une demande du patron. Robin fait partie des volontaires pour le report, comme 50% de ses collègues. "Ça m'arrange, vu que j'ai une petite fille et les stages d'été sont décalés. On ne sait pas trop comment ça fonctionne donc on sait mieux prévoir pour les stages en pouvant poser nos congés plus tard dans l'année", raconte-t-il.
Sans enfant, sans projet de voyage, Denis avait une autre motivation pour reprogrammer son été. "Ça avance tout le monde travaille. Et puis, on a un salaire chaque mois. Parce que quand on est en vacances, on a dans les congés payés et puis on n'a pas le salaire. Là en même temps, on aura de l'argent", se réjouit-il.
Pas de mot d'ordre dans le secteur pour les congés
Chez l'entreprise de construction Maison Blavier, une concertation a eu lieu pour fixer deux semaines de congés début juillet, deux autres fin d'été ou en automne. "C'était tout à fait à la carte, c'est vraiment dans un esprit de dialogue. D'ailleurs, on est en train de faire la même chose avec nos employés en ce moment et je dirais que c'est aussi important que les gens s'arrêtent parce qu'il y a eu du stress", raconte Louis Amaury, administrateur délégué.
Les vacances sont essentielles et la météo va permettre de se remettre à niveau. "Il faut profiter du beau temps pour avancer, ne pas prendre ses congés maintenant. Travailler en hiver, ça c'est plus compliqué", explique Louis Amaury.
En Wallonie, les chantiers ont stoppé en moyenne durant quatre semaines à cause de la crise sanitaire.
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