Le Comité P, l'organe de contrôle externe des services de police, a reçu, depuis l'entrée en vigueur des mesures destinées à enrayer la propagation du coronavirus le 18 mars, 235 plaintes de citoyens estimant avoir été traités injustement par la police, écrit De Tijd jeudi.
Les plaintes sont diverses, explique la porte-parole du Comité P, Nancy Van Barel. "Parfois, les personnes contestent les constatations de la police. Il s'agit de citoyens mécontents d'avoir reçu une amende pour infraction aux règles liées au coronavirus."
Quelques exemples
Fin juillet, un médecin avait notamment saisi le Comité P pour avoir été verbalisé pour déplacement inutile alors qu'il affirmait prendre en charge un patient souffrant vers l'hôpital. D'autres se plaignent d'un manque de mesures de précaution prises par les agents, qui ne portaient pas de masque et de gants, n'utilisaient pas de désinfectants ou ne respectaient pas la distanciation sociale, énumère Mme Van Barel. Au moins 8 plaintes ont également été introduites par des citoyens mécontents que la police ait pénétré dans leur domicile pour constater une infraction aux mesures sanitaires. Pendant le confinement, il s'agissait d'un moyen efficace pour stopper les fêtes et rassemblements. Dans trois cas, le plaignant a posé des questions sur les conséquences juridiques de la procédure d'entrée dans son domicile.
235 plaintes sur 119.000 infractions constatées
"Je n'étais pas au courant des plaintes à propos des interventions de la police. Mais 235 plaintes, ce n'est pas tellement lorsqu'on sait que 119.000 infractions ont été constatées et que 80% des plaintes adressées au Comité P s'avèrent injustifiées", commente, dans De Tijd, Nico Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale.
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